Le conseil de direction international du Syndicat des Métallos a adopté une résolution officielle demandant instamment au Congrès des États-Unis et au gouvernement fédéral canadien de rejeter l’entente de Partenariat transpacifique. La résolution sera diffusée à 1,2 million de membres et de retraités du Syndicat des Métallos au Canada et aux États-Unis, et servira de base à une campagne de rejet du Partenariat tous azimuts dans les deux pays.
« Le Partenariat transpacifique ne fera que poursuivre les politiques commerciales inefficaces du passé qui ont valorisé les profits engrangés par les sociétés, le cas échéant, au détriment de la création d’emplois et de possibilités ici, au pays. Le Syndicat des Métallos consacrera tous ses efforts à lutter contre le Partenariat transpacifique », indique la résolution.
« Nos membres et toutes les familles de travailleurs de nos pays ne peuvent plus se permettre davantage de mauvaises politiques commerciales, une application peu rigoureuse et des priorités mal placées dont ils ont souffert pendant bien trop longtemps en raison des précédentes ententes commerciales », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos pour le Canada.
« Les travailleurs ont besoin de politiques commerciales qui favorisent une hausse des salaires, plutôt qu’une baisse. Nous avons besoin d’ententes commerciales qui permettent de réduire nos déficits commerciaux et de promouvoir la fabrication au pays et la création d’emplois, plutôt que de favoriser la sous-traitance et la délocalisation. Nous avons besoin de politiques qui corrigeront l’écart grandissant en matière d’inégalité de revenu », a déclaré M. Neumann.
« Le Partenariat transpacifique faillit à sa mission d’accord commercial rigoureux du 21e siècle dans le domaine des droits des travailleurs », a affirmé Leo W. Gerard, président international du Syndicat des Métallos.
« Ce n’est pas seulement une occasion manquée, c’est aussi un obstacle à la capacité des travailleurs de profiter de la prospérité qu’ils auront eux-mêmes contribué à apporter à des multinationales en travaillant d’arrache-pied », a ajouté M. Gerard.
« Le Partenariat transpacifique menace les emplois canadiens en favorisant une délocalisation plus importante dans les secteurs de l’automobile et de la fabrication, dans le secteur à valeur ajoutée du traitement des ressources minières et forestières, et dans le secteur des télécommunications », a souligné M. Neumann. « L’entente entraînera également une hausse des prix des produits pharmaceutiques et une hausse des coûts pour les retraités, les travailleurs et les employeurs », a-t-il ajouté.
« Le Partenariat transpacifique suscite de vives préoccupations au Canada quant au fait que les sociétés étrangères pourraient faire appel à un nombre illimité de travailleurs étrangers dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires ou du Programme de mobilité internationale, ce qui priverait les Canadiens d’emplois, ferait baisser les salaires canadiens et exposerait des travailleurs étrangers vulnérables à des conditions de travail précaires sans protection fondamentale », a déclaré M. Neumann.
« Nos gouvernements doivent rejeter le Partenariat transpacifique et retourner l’entente à la table des négociations. »