« Aucune image ne pourrait mieux symboliser ce qui ne va pas dans la république du Québec. Quelle arrogance de la part d’Enbridge ! Au moment même où la COP 21 se termine et que le Premier ministre Couillard vante le Québec, la complicité des gouvernements successifs avec le développement des sables bitumineux ne saurait être plus limpide. Notre fleuve est notre patrimoine le plus précieux. La stratégie maritime du gouvernement Couillard est de le transformer en une autoroute pour le pétrole sale de l’Ouest », dénonce Manon Massé, critique en matière d’environnement pour Québec solidaire.
« Quand les gouvernements déroulent le tapis rouge aux multinationales des énergies sales, le résultat est celui que nous avons aujourd’hui. Ces compagnies et leur armée de lobbyistes savent qu’elles peuvent faire ce qu’elles veulent, piétiner les droits des peuples avec un seul objectif en tête : augmenter leurs profits en faisant reposer le risque à l’environnement et aux populations. »
Cette semaine, des militants ont bloqué la ligne 9B et ont démontré à merveille à quelle point les mesures de sécurité sont ridicules pour une infrastructure aussi dangereuse. La ligne 9B d’Enbridge est un vieux pipeline qui a été à peine rafistolé avant d’être inversée et la question n’est pas de savoir s’il y a aura déversement, mais bien de savoir quand il aura lieu.
Québec solidaire presse le gouvernement du Québec de désinvestir les énergies sales. La Caisse de dépôt et de placement du Québec est mouillée jusqu’au cou dans les hydrocarbures et finance des compagnies comme Enbridge, Suncore, Valero et TransCanada. « C’est une honte et une hypocrisie complète de mettre des milliards dans ces compagnies plutôt que dans les énergies d’avenir », conclut Mme Massé.