Quand tu veux t’en sortir et que tout t’en empêche : témoignage
Michelle est monoparentale, issue d’un milieu défavorisé et diplômée de HEC Montréal en commerce électronique. Elle a été congédiée d’un département d’informatique après la maternité. Depuis, elle a vécu de la violence domestique, une perte de propriété, de l’itinérance, de la toxicomanie et une dépression. Depuis qu’elle est participante au Centre des femmes de Laval (http://www.cflaval.org/), elle a repris du pouvoir sur sa vie, elle essaie de s’en sortir mais explique que « les mesures d’austérité ont des effets destructeurs sur [son] quotidien, elles [la] contraignent à un cheminement forcé pour sortir du bs, cheminement qui ne tient pas compte de sa réalité ! C’est de l’abus de pouvoir ! Ça freine [sa] recherche d’emploi ! ».
Amplification de la discrimination systémique du groupe social des femmes
« L’austérité amplifie la discrimination systémique à l’endroit des femmes, on le voit à tous les jours, dans les centres de femmes ! C’est parce qu’elles sont des femmes, qu’elles perdent leur job, s’appauvrissent, qu’elles font le « choix » de rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants, qu’elles sont prises dans des situations de violence conjugale ! », dénonce Janelle Leblanc, porte-parole de L’R.
Violence systémique
Les mesures d’austérité contraignent le groupe social des femmes à faire certains choix économiques, mais il apparaît aussi que ces mesures limitent les femmes socialement et juridiquement, les empêchant de réaliser leurs droits économiques, sociaux et culturels. « C’est ce qu’on appelle de la violence systémique », soutient Valérie Gilker Létourneau, co-coordonnatrice de L’R.
Page reliée : Reculs des conditions de vie des femmes au Québec en 2015 http://www.rcentres.qc.ca/public/2016/06/reculs-des-conditions-de-vie-des-femmes-au-quebec-en-2015.html