Sans nier l’importance des questions qui intéressent la population canadienne concernant la l’économie, l’environnement, la santé, les actions du Canada à l’étranger et même le port du niqab, l’APNQL est d’avis que les partis politiques font fausse route s’ils croient que les Premières Nations se satisferont de promesses électorales dispersées, sans un plan d’ensemble. Les Premières Nations ne laisseront pas les enjeux qui les intéressent être relégués à si peu, si ce n’est que de colorer les discours des partis.
À défaut d’avoir un débat spécifique sur les questions des Premières Nations, l’APNQL demande que, lors des prochains débats, la relation entre le Canada et les Premières Nations soit à l’ordre du jour. « La relation avec la Couronne est rompue. Le niveau de confiance est à son plus bas et nos peuples veulent savoir comment les chefs des partis qui aspirent à gouverner le pays entendent rétablir un climat qui permettra à nos peuples et à leurs dirigeants de considérer le Canada comme un allié plutôt qu’un ennemi », a tenu à ajouter le chef Picard.
Le chef de l’APNQL entend faire parvenir une lettre aux partis politiques, qui leur demandera de faire les représentations nécessaires pour que les prochains débats fassent place aux enjeux qui intéressent les Premières Nations. Les chefs des Premières Nations feront également un appel à nos nations de partout sur le territoire afin de tenir une journée d’action nationale, selon les moyens qu’elles jugeront appropriés, pour dire à tous que « Notre temps, c’est maintenant ».