Édition du 11 mars 2025

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Négociations du secteur public

Dépôt patronal aux professionnels des collèges - « Offre méprisante et recul inacceptable », juge le SPGQ

QUÉBEC, le 25 sept. 2015 - Les membres du comité de négociation de la section N-Collèges du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) sont indignés par le dépôt patronal, le 23 septembre dernier, d’une offre sectorielle globale visant le renouvellement de leur convention collective.

Le SPGQ juge que l’offre du gouvernement est méprisante et constitue un recul inacceptable pour les conditions de travail des professionnels de l’enseignement supérieur. Comme la partie patronale ne montre aucune ouverture tangible, tant à la table de négociation que lors du processus de médiation, les membres du comité de négociation de la section N-Collèges entameront, dès le 28 septembre, une tournée de leurs membres pour solliciter un mandat de grève.

« L’employeur refuse d’examiner avec sérieux les demandes de nos quelque 700 professionnels. Pire : ses offres représenteraient un important recul pour nos membres si elles étaient adoptées. Non seulement le gouvernement ne manifeste aucune ouverture, mais de plus il formule à nos membres de nouvelles offres encore moins généreuses que celles initialement déposées, sans que ces offres aient fait au préalable l’objet de discussions. C’est aberrant et consternant ! », dénonce Richard Perron, président du SPGQ.

La partie patronale propose, entre autres, de créer des postes à temps partiel d’une durée de 10 mois. Certains professionnels deviendraient des employés à temps partiel et l’obtention d’un poste permanent serait beaucoup plus ardue. « L’employeur demande la prolongation de la période nécessaire à l’obtention d’une permanence. Elle imposerait à nos membres des horaires de travail modifiables en tout temps, ouvrant du même coup la porte à l’abolition de postes durant l’année scolaire ! », déplore M. Perron.

En outre, les membres de la section N-Collèges du SPGQ pourraient être forcés de parcourir jusqu’à 250 kilomètres pour se rendre sur leur lieu de travail, alors que la distance maximale actuelle est de 50 kilomètres.

Aux yeux des professionnels des collèges, la nouvelle offre démontre le manque de volonté de l’employeur de mener une négociation de bonne foi, respectueuse et constructive. Elle est d’autant plus inacceptable qu’elle s’additionnerait, notamment, au recul touchant les salaires, le régime de retraite et les droits parentaux.

« Avec de telles conditions de travail, le gouvernement entend précariser les professionnels des collèges qui, pourtant, sont de précieux partenaires pour la réussite des étudiants. Plutôt que de les attaquer, l’employeur devrait souligner et reconnaître le travail de ces experts qui s’impliquent auprès des étudiants, des enseignants et de la direction des collèges », conclut le président du SPGQ.

Rappelons que les quelque 700 professionnels de la section N-Collèges du SPGQ sont répartis dans 16 collèges ou cégeps à travers le Québec : Abitibi-Témiscamingue, Alma, André-Laurendeau, Bois-de-Boulogne, Chicoutimi, Gaspésie et Îles, Jonquière, Lanaudière, Lévis-Lauzon, Montmorency, Thetford, Rosemont/Cégep à distance, Sainte-Foy, Saint-Hyacinthe, Saint-Laurent et Trois-Rivières.

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