« La direction de la SAQ doit prendre acte de l’insatisfaction de ses employé-es devant cette négociation qui s’étire », affirme la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche.
« Après un an de négociations, nous n’avons toujours pas d’entente sur les aspects normatifs et nous n’avons même pas pu aborder les salaires. D’importants enjeux sont actuellement discutés à la table, notamment ceux liés à la planification des besoins en succursale et aux mécanismes d’attribution des horaires de travail. La direction doit donner les mandats nécessaires afin qu’un modèle plus approprié soit mis en place. »
Blocages à la table
La planification des besoins de personnel en succursale et les horaires de travail qui en résultent sont au cœur des négociations. Le syndicat déplore que la direction planifie ses besoins annuels sur la base du mois le moins achalandé de l’année, soit janvier. Les horaires de travail ainsi offerts étant bien en deçà des besoins réels, de multiples plages horaires sont ensuite affichées, à la pièce, chaque semaine.
« C’est 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel, qui n’ont aucune idée de leur horaire à deux semaines d’avis et qui ne savent jamais s’ils vont avoir une semaine complète de travail, souligne la présidente du syndicat. Notre monde est tanné de vivre dans la précarité, c’est insensé que la SAQ soit dirigée de cette façon. »
Outre l’ajout de postes permanents, d’autres questions ne sont toujours pas réglées à la table de négociation. Le syndicat désire notamment améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.
Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction de s’entêter à centraliser dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec, centralisation responsable des délais de livraison de 5 jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.
Par ailleurs, la partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.
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