Tiré d’El Watan.
« Un responsable saoudien a indiqué sous le couvert de l’anonymat que "le mini-sommet arabe" aurait lieu le "21 février" et non le 20 comme prévu initialement, précisant qu’il "réunira les dirigeants des six Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ainsi que l’Egypte et la Jordanie, pour examiner les alternatives arabes aux projets de Trump pour Ghaza », indique l’agence française. Un autre diplomate arabe a soufflé à l’AFP qu’« un pays du Golfe influent a exprimé son mécontentement après avoir été exclu du sommet de Riyad, ce qui a poussé les organisateurs à inclure l’ensemble des pays du Golfe ». Cette source n’a pas précisé de quel pays il s’agissait.
Fin de la tournée de Marco Rubio
A retenir, par ailleurs, la position exprimée par les Emirats arabes unis qui ont officiellement informé, hier, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, de leur rejet du plan de Trump. Le président des Etats-Unis avait proposé, rappelle-t-on, de placer la bande de Ghaza sous contrôle américain et de la vider de ses habitants en transférant 2,4 millions de Palestiniens vers l’Egypte et la Jordanie principalement. Selon l’agence de presse émiratie (WAM), « Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyan, président des Emirats arabes unis, a reçu hier le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio ».
Les discussions ont porté, entre autres, sur « l’évolution de la situation au Moyen-Orient, en particulier dans les territoires palestiniens occupés, et sur les efforts déployés pour résoudre la crise dans la bande de Ghaza et ses répercussions sur la paix, la stabilité et la sécurité régionales », explique l’agence émiratie. Et de préciser dans la foulée que Mohammed Ben Zayed « a souligné la position ferme des Emirats arabes unis, qui rejettent toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre ». MBZ a fait savoir, en outre, à son hôte que « la reconstruction de Ghaza doit être liée à une voie menant à une paix globale et durable fondée sur la "solution des deux Etats" qui est la clé de la stabilité dans la région ».
La position officielle formulée par le chef de l’Etat émirati vient ainsi contredire celle énoncée par l’ambassadeur des Emirats à Washington, Youssef Al Otaïba il y a quelques jours, où il disait qu’il ne voyait pas d’alternative à la solution douteuse proposée par Trump, synonyme de deuxième Nakba. Il avait fait cette déclaration lors du Sommet mondial des gouvernements qui s’est tenu le 12 février à Dubaï. « Lorsqu’on lui a demandé si les Émirats arabes unis (EAU) travaillaient sur un plan alternatif à la proposition de M. Trump, M. Al Otaiba a répondu : "Je ne vois pas d’alternative à ce qui est proposé. Je n’en vois vraiment pas. Donc si quelqu’un en a une, nous sommes heureux d’en discuter, nous sommes heureux de l’explorer. Mais elle n’a pas encore fait surface », rapporte l’agence Anadolu. Donald Trump’s memoirs
Al Sissi et Pédro Sanchez contre le plan de Trump
Abou Dhabi constituait la dernière étape de la tournée du secrétaire d’Etat américain au Moyen-Orient. M. Rubio est arrivé, hier matin, aux Emirats en provenance de l’Arabie Saoudite où il avait pris part à la réunion entre les délégations américaine et russe pour préparer un prochain sommet entre Trump
et Poutine.
Lors de son séjour à Riyad, Marco Rubio a rencontré lundi le prince héritier Mohammed Ben Salmane. Au cours de cet entretien, il a souligné « l’importance d’un accord pour Ghaza qui contribue à la sécurité régionale », relève un communiqué du département d’Etat. A l’entame de sa visite dimanche, M. Rubio s’était rendu à Jérusalem où il avait réitéré le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël. A noter par ailleurs que le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, en visite officielle en Espagne, a réaffirmé hier, avec le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, leur rejet total du plan souhaité par Donald Trump. Al Sissi a lu une déclaration où il insisté sur « la nécessité de la reconstruction de Ghaza sans déplacement forcé – je le répète : sans déplacement forcé – du peuple palestinien de sa terre, à laquelle il s’accroche, et de sa patrie, qu’il ne consent pas à abandonner », rapporte l’AFP.
Fervent défenseur de la cause palestinienne, Pedro Sánchez a exprimé à son tour « le refus catégorique de l’Espagne et de son gouvernement (de donner leur approbation) au projet de transférer la population palestinienne en dehors de la bande de Ghaza ». Le Premier ministre espagnol a dit « soutenir, bien évidemment », la proposition égyptienne de reconstruction de la bande de Ghaza sans expulser sa population. Cette proposition fera l’objet d’un sommet extraordinaire de la Ligue arabe qui devait initialement se tenir le 27 février, au Caire, et qui a été reporté au 4 mars.
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