On retrouve aussi de nombreuses photos d’archives, une partie de ses interventions radiophoniques et télévisées, des conférences ou entretiens filmés. Les dessins de Wiaz et Charb, avec qui Bensaïd a collaboré, notamment pour désacraliser et renouveler la pensée de Marx, parsèment un site qui a vocation à continuer de s’enrichir. A la fois parce que de nombreux écrits ou interventions n’ont encore pu être recensés ou traduits, mais aussi via la constitution de dossiers thématiques synthétisant ses travaux, et réalisés par des intellectuels ou militants de « la galaxie Bensaïd », ainsi que l’appelait Olivier Besancenot, lors de l’hommage rendu à la Mutualité en janvier 2010, peu après sa mort (lire notre billet à l’époque).
D’ores et déjà, l’on retrouve deux de ses dossiers en ligne, l’un réalisé par Bernard Chamayou, sur « la dépossession », l’autre sur « le communisme », par Catherine Samary. De quoi inspirer les militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), alors que son congrès se tient ce week-end. Réduit à moins de 2 000 votants et divisés en quatre tendances dont on peine à saisir les réelles divergences, après qu’une majorité de ses membres l’a quitté par vagues successives, le NPA a retrouvé les basses eaux de la LCR des années 1980 et 1990. Une hémorragie et une marginalisation politique, qui avaient à l’époque été surmontées. Mais qui souffrent aujourd’hui, d’après beaucoup des fondateurs du NPA, du vide théorique laissé par « Bensa ».