Les employé-es sont sans contrat de travail depuis le 1er janvier 2022. « Les pourparlers stagnent depuis maintenant 15 mois. Tout ce temps, les représentants de la ville à la table de négociation nous ont répété qu’ils n’ont pas de marge de manœuvre, affirme Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy-CSN. Après 15 mois à se faire servir la même cassette, est-ce que le maire et les conseillers peuvent enfin jouer leur rôle de leader et permettre aux négociations d’avancer ?
Les pourparlers piétinent notamment au sujet des salaires. L’offre patronale sur la table propose des augmentations moyennes de 2,05 % par année pendant cinq ans alors que pour 2022 seulement, l’inflation a dépassé les 6 % ! Pour sa part, le syndicat demande 4,8 % par an en moyenne sur 5 ans, avec une augmentation légèrement supérieure la première année en raison du coût de la vie. Certaines demandes de l’employeur ont aussi des impacts importants sur la stabilité des horaires et la qualité de vie des salarié-es.
« Avec le contexte actuel d’inflation et de pénurie de main-d’œuvre, les demandes des travailleuses et travailleurs sont justifiées. L’attitude des dirigeants de la ville n’est pas sérieuse », soutient Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.
Mépris
Les salarié-es ont également dû subir les propos méprisants des représentants de l’employeur. Ils se sont fait suggérer d’aller travailler ailleurs s’ils n’étaient pas satisfaits de leurs conditions de travail, puis menacer d’être envoyés au chômage au profit de sous-traitants ! « Il faut dénoncer le manque de respect et l’attitude de fermeture à la table de négociation. Les travailleuses et les travailleurs municipaux peuvent compter sur l’appui des syndicats de toute la Montérégie. Nous sommes à leur côté », assure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN.
Après un premier mandat de grève de cinq jours en décembre dernier, les employé-es se sont prononcés en grande majorité pour 21 jours de grève supplémentaire. « En plein ménage du printemps et à l’aube de la saison estivale, les citoyennes et les citoyens n’auront que leurs élu-es à blâmer si l’ouverture des parcs et le début des activités estivales se trouvent perturbés par un conflit de travail », conclut Martin Gingras.
La négociation devrait reprendre le 13 avril.
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