Le rapport, intitulé Action. Collaboration. Transformation., reconnait la nécessité d’avoir des programmes et de politiques qui attirent et retiennent les travailleuses et travailleurs du secteur des transports, en particulier les camionneuses et camionneurs.
« Teamsters Canada a toujours dit que le camionnage doit être reconnu comme un métier spécialisé afin de réduire le cout de la formation par l’apprentissage et de souligner la valeur et les compétences requises pour effectuer ce travail essentiel. Le rapport ne va pas aussi loin que de faire cette recommandation, mais reconnait que le cout de la formation constitue une barrière importante à l’entrée dans cette industrie », explique François Laporte, président de Teamsters Canada.
Cependant, et de façon tout aussi importante, le syndicat est alarmé par le langage du rapport concernant le droit de grève.
« Nous devons nous concentrer sur les véritables problèmes qui minent les chaines d’approvisionnement mondiales. La libre négociation collective n’est pas une entrave à la continuité de la chaine d’approvisionnement, mais ce rapport suggère le contraire. En fin de compte, les syndicats et les travailleuses et travailleurs canadiens ne sont pas à l’origine des perturbations actuelles dans le monde. S’attaquer à nos droits ne résoudra pas la crise », a déclaré le dirigeant syndical.
Teamsters Canada croit qu’il incombe au gouvernement canadien de créer un environnement où les employeurs et les travailleuses et travailleurs peuvent négocier librement, sans ingérence, et de bonne foi.
Les grèves sont l’un des meilleurs outils pour améliorer les conditions de travail et, par conséquent, attirer et retenir les travailleuses et travailleurs. De plus, en 2015, la Cour suprême du Canada a reconnu que les Canadiens ont un droit de grève protégé par la Constitution en vertu de la liberté d’association de l’article 2(d) de la Charte canadienne des droits et libertés.
« C’est exagéré de s’attaquer aux droits de la Charte dans l’espoir d’accélérer la mise sur le marché des produits, ce qui ne fait que satisfaire les investisseurs étrangers qui se soucient bien plus de l’augmentation des profits que de la santé des travailleuses et travailleurs. Grâce aux syndicats et aux rares mouvements de grève, nous avons des congés payés, des normes de santé et de sécurité au travail, des fins de semaines et des congés de maladie, et bien plus encore. Au lieu de trouver des solutions qui pénalisent les travailleuses et travailleurs, concentrons-nous sur l’offre de carrières vraiment formidables pour tous et toutes dans le secteur des transports », a ajouté François Laporte.
Le Groupe de travail, annoncé le 25 mars 2022, relève du ministre fédéral des Transports et était composé exclusivement de représentants des entreprises et de gestionnaires.
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