Édition du 19 novembre 2024

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Espagne

Le parlement catalan appuie l’idée d’un référendum sur la souveraineté

« Si c’est possible de le faire avec l’autorisation du gouvernement espagnol, tant mieux. Mais si le gouvernement espagnol refuse d’autoriser ce type de consultation, alors il faut le faire quand même » a affirmé Artur Mas, président du gouvernement régional.

Le parlement catalan a approuvé ce jeudi une résolution pour faire la promotion d’une « consultation sur l’autodétermination de la Catalogne », au cours de la prochaine législature. La résolution a été soutenue par 84 député-es sur 135 du parlement catalan (CiU, ICV, ERC et Solidaritat), l’abstention des 25 socialistes du PSC et l’opposition de 21 député-es (PP et Ciutadans).

Le texte approuvé parle de la nécessité que le peuple de Catalogne puisse « déterminer librement et démocratiquement de son futur collectif » et elle appelle le gouvernement catalan à faire d’une consultation une priorité de la prochaine législature, qui commencera après les élections anticipées du 25 novembre.

Le président catalan, le nationaliste Artur Mas, a menacé mercredi dernier d’organiser une consultation populaire sur l’indépendance de la Catalogne même si l’exécutif fédéral ne l’autorise pas.

« Si c’est possible de le faire avec l’autorisation du gouvernement espagnol, tant mieux. Mais si le gouvernement espagnol refuse d’autoriser ce type de consultation, alors il faut le faire quand même » a affirmé Artur Mas durant la séance de débat politique au parlement catalan.

« Si c’est possible de le faire avec l’autorisation du gouvernement espagnol, c’est mieux. Mais si le gouvernement espagnol refuse d’autoriser ce type de consultation, alors il faut le faire quand même » a affirmé Artur Mas durant la séance de débat politique au parlement catalan.

Un autre président d’une région indépendantiste, au Pays Basque cette fois, avait lancé une telle possibilité en 2003.

En réaction, le gouvernement espagnol, dirigé alors par José María Aznar, du Parti populaire, a décrété la convocation de référendums sans l’autorisation du parlement (espagnol) comme un crime passible de prison.

Le gouvernement actuel, celui de Mariano Rajoy, également issu du PP, ayant la majorité à la chambre de député-es, a d’ailleurs indiqué qu’il comptait recourir au Tribunal constitutionnel pour empêcher toute tentative pour convoquer un référendum sur l’autodétermination.

À la première séance, Artur Mas, le président de la Generalitat depuis décembre 2010, issu du parti CiU (droite nationaliste), avait annoncé mardi le déclenchement anticipé des élections législatives catalanes, devant le refus du gouvernement de Mariano Rajoy de renégocier le système fiscal que les nationalistes catalans considèrent comme injuste.

Ces élections anticipées sont interprétées comme une tentative de capitaliser la ferveur souverainiste qui croît en Catalogne, sous le coup de la crise économique, et qui a fait sortir le 11 septembre entre un et deux millions de personnes en faveur de l’autodétermination dans les rues de Barcelone. « La voix de la rue doit se transposer dans les urnes », a affirmé Mas.

D’après El Pais et Radio Nederland

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