Une première gifle
Gel salarial, refonte complète des retraites, atteinte aux droits des travailleuses et travailleurs à statut précaire, etc., tout cela n’était que le premier acte de cette offensive en règle contre les personnes travaillant dans les services publics.
Avec ces offres, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, sous-entend que notre travail ne vaut rien. Disons que la table est mise pour une négociation qui s’annonce ardue. Monsieur Coiteux n’a de toute évidence qu’une chose en tête : le déficit zéro. Les services à la population et les conditions de travail des personnes qui les donnent lui importent peu. Il faudra faire évoluer sa pensée.
L’insulte à l’injure
Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement a également décidé d’alourdir la tâche de ses employées et employés. Typique des tenants de la nouvelle gestion publique, on veut que les travailleuses et travailleurs en fassent toujours plus avec beaucoup moins.
Du côté de l’éducation, l’augmentation de la taille des classes a fait couler beaucoup d’encre : les enseignantes et enseignants sont en colère et les parents sont inquiets. Ce n’est guère mieux pour le personnel professionnel et le personnel de soutien, à qui l’on veut imposer une plus grande précarité d’emploi. Et que dire de l’enseignement supérieur... les offres ne sont pas plus digestes.
En quoi est-ce que tout cela améliorera les services aux élèves et à la population étudiante ? Il y a là soit un manque de vision, soit une vision tellement obtuse qu’elle n’entrevoit que des économies de bout de chandelle sur le dos des services ainsi que sur celui des travailleuses et travailleurs de l’éducation.
En santé et services sociaux, c’est loin d’être plus reluisant ! Au lieu de s’attaquer à la surcharge de travail du personnel soignant, le gouvernement d’évertue à nier les problèmes soulevés par les femmes et les hommes qui sont aux premières lignes des soins aux patients !
L’année 2015 sera celle de la mobilisation
Le temps des Fêtes sera l’occasion pour nous de recharger nos batteries parce qu’à n’en pas douter, 2015 sera l’année de la mobilisation. Nous avons des propositions légitimes pour améliorer nos conditions de travail, nous avons des solutions pour améliorer les services à la population, nous avons des idées pour assurer au Québec des services publics de qualité. Nous n’accepterons pas que messieurs Couillard, Coiteux, Barrette et Bolduc les balaient sous le tapis de l’austérité.
Pour 2015, je nous souhaite non seulement la santé, mais aussi des services publics plus forts, du succès et tout un rapport de force ! À l’année prochaine !