« Rien dans ce que nous avons entendu aujourd’hui lors de ce témoignage ne peut justifier que BCE mette à pied de plus de 6 000 personnes, tout en augmentant la rémunération de ses dirigeantes et dirigeants ainsi que les versements à ses actionnaires, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Que l’entreprise ait cru pouvoir prendre ces deux mesures simultanément montre bien à quel point elle est actuellement déconnectée du public canadien. »
« Il est impossible de croire que Bell pense que la suppression de milliers d’emplois améliorera les services de télécommunications pour les clients et renforcera les médias d’information locaux dans tout le pays. Or, c’est exactement le message qu’ils ont essayé de transmettre. Personne n’adhère à cette hypothèse farfelue. Les travailleuses et travailleurs, les clientes et clients ainsi que l’ensemble des Canadiennes et Canadiens méritent mieux que la propagande d’un géant des télécommunications comme Bell. »
Unifor réfute avec véhémence les déclarations de M. Bibic, qui prétend que le syndicat avait convenu avec l’entreprise de procéder à ces suppressions d’emplois.
« Je tiens à être parfaitement claire, car ce sont les faits qui priment. Dire qu’Unifor était d’une manière ou d’une autre favorable ou d’accord avec la déplorable décision de Bell de mettre à pied des milliers de travailleuses et de travailleurs est un mensonge éhonté, a déclaré Mme Payne. Il est scandaleux, trompeur et illusoire de la part du chef de la direction de Bell d’en arriver à une telle interprétation. »
Le chef de la direction de Bell a été interrogé par les députées et députés sur les mises à pied massives de BCE, la hausse du dividende, les généreuses augmentations de salaire des dirigeantes et dirigeants, les réductions de service et, notamment, sur le respect par l’entreprise de la réglementation en matière de travail. M. Bibic s’est vu poser de nombreuses questions afin de déterminer si Bell avait donné un préavis de 16 semaines au gouvernement avant de procéder à la mise à pied de 4 800 travailleuses et travailleurs en février 2024.
« Devant les questions légitimes concernant les milliers d’emplois sacrifiés, Mirko Bibic n’a fait que répéter les mêmes propos, ignorant l’appel pressant à la transparence et l’imputabilité », a déclaré Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
« Les travailleuses et les travailleurs méritent mieux que des réponses répétitives et vagues. Le chef de la direction n’a manifestement pas réussi à justifier les importantes suppressions d’emplois. Il semble que l’appât du gain soit l’unique et évidente explication derrière ces actions. »
Unifor attend de pied ferme et suivra de près l’assemblée des actionnaires de Bell qui se tiendra le jeudi 2 mai.
« Nous exhortons les actionnaires à demander des comptes aux dirigeantes et dirigeants de Bell ainsi qu’aux membres du conseil d’administration en posant des questions et en les confrontant sur ces impitoyables décisions », a déclaré Len Poirier, secrétaire-trésorier national d’Unifor.
Unifor représente plus de 19 000 travailleuses et travailleurs des télécommunications à BCE Inc. et ses filiales. Le syndicat représente également plus de 2 100 membres à Bell Media.
Le syndicat a lancé sa campagne « Honte à Bell » en réaction à l’annonce de Bell le mois dernier de supprimer 4 800 emplois, y compris les postes de 800 membres d’Unifor œuvrant dans les secteurs des télécommunications et des médias.
En début de semaine, Unifor a lancé une nouvelle page intitulée Qui sont les membres du conseil d’administration de Bell ? pour montrer les visages de ce groupe faisant partie de l’élite privilégiée du monde des affaires, composé principalement d’hommes fortunés, à l’origine de la décision de sabrer les effectifs de BCE.
Vous pouvez en savoir plus à propos des suppressions d’emploi, des bénéfices et des versements de dividende de Bell en cliquant ici.
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