Depuis le dimanche 8 mai, il ne s’est pas passé une seule journée sans que des occupations et autres actions aient lieu à Montréal, Québec, Longueuil, Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières, Rimouski et Rouyn-Noranda. Certaines de ces actions se sont même déroulées sur plus de 24 et même de 48 heures.
« Nous voulions afficher notre détermination à lutter pour le droit au logement et clamer haut et fort que nous en avons assez de l’indifférence des gouvernements à cet égard. C’est fait ! », affirme François Saillant, coordonnateur du FRAPRU.
François Saillant considère cependant que les questions posées durant la semaine demeurent sans réponse, compte tenu du mutisme des gouvernements : « Quel sort le gouvernement québécois réserve-til au programme AccèsLogis, le seul programme qui permet de financer de nouveaux logements sociaux ? Suite au dernier budget fédéral, il recevra en moyenne 90 millions $ de plus par année pendant deux ans de la part d’Ottawa pour des investissements dans le logement abordable. Utilisera-t-il ces sommes pour faire davantage de logements sociaux que les 1500 annoncés dans son propre budget de mars 2016 ?
Le gouvernement fédéral, lui, peut-il d’ores et déjà confirmer qu’il poursuivra ses subventions à long terme aux 365 000 logements sociaux tous habités par des locataires à faible revenu, au-delà des deux années de sursis annoncés dans son dernier budget ? Quant à la stratégie canadienne sur le logement, sur laquelle il consultera au cours de l’année, le ministre fédéral Jean-Yves Duclos peut-il dès maintenant affirmer qu’elle reconnaîtra formellement le droit au logement et qu’elle contiendra des investissements massifs en logement social ? »