Cette rencontre a également été l’occasion d’aborder d’autres questions, notamment la négociation de la convention collective qui est actuellement en cours. « Monsieur Couillard a dit, à plus d’une reprise, qu’il voulait une entente négociée », a indiqué monsieur Bradet, précisant que plusieurs des demandes de la FIQ ne sont pas d’ordre monétaire, mais visent plutôt l’organisation du travail des professionnelles en soins.
L’épineux sujet du projet de loi 10, en application depuis le 1er avril dernier, et ses impacts dans les établissements de santé a, de plus, été abordé. « Un nouvel hôpital, c’est une bonne nouvelle, mais si le budget ne permet pas d’offrir des services adéquats aux patients et que le personnel est en nombre insuffisant pour assurer la qualité, la sécurité et la continuité des soins, ça ne pourra pas fonctionner », a fait valoir le président local.
Les représentantes de la FIQ ont, en outre, fait part de leurs préoccupations quant à la mobilité de la main-d’œuvre qui pourrait affecter les professionnelles en soins de la région de Charlevoix. « Nos établissements font maintenant partie du CIUSSS de la Capitale-Nationale, qui s’étend de Portneuf à Charlevoix. C’est un territoire immense. Est-ce que cela veut dire qu’une professionnelle en soins de Baie-Saint-Paul pourrait avoir à quitter son domicile le matin pour aller travailler à Neuville ? C’est impensable ! », a questionné monsieur Bradet. Les représentantes syndicales ont aussi exprimé leur inquiétude quant à un éventuel exode du personnel en soins, surtout chez les jeunes, vers le grand centre qu’est Québec. « Monsieur Barrette a insisté sur le fait qu’il souhaite que les soins et services soient offerts aux gens de Charlevoix, par les gens de Charlevoix. Il est d’avis que le nouvel hôpital de Baie-Saint-Paul et la technologie qui y sera accessible contribueront à la réalisation de cet objectif », a précisé le président local.
Le premier ministre Couillard et le ministre Barrette ont accueilli favorablement les propos des représentantes syndicales et se sont dit sensibles aux solutions qu’apporte la FIQ pour améliorer l’offre de soins à la population et aux particularités régionales de Charlevoix. « Les CIUSSS doivent être des milieux de travail satisfaisants pour les professionnelles en soins. C’est dans l’intérêt de tout le monde », a conclu monsieur Bradet.