Une crise aux conséquences inégales
La présente pandémie met en lumière, une fois de plus, que ce sont les personnes les plus vulnérables qui sont particulièrement éprouvées en temps de crise et ce, de plusieurs façons. On pense au budget de l’épicerie qui explose (fermeture des banques alimentaires, l’impossibilité de « courir les rabais » dans les différentes épiceries). Il y a aussi les mesures gouvernementales qui mettent en lumière l’état misérable dans lequel on laisse les plus mal pris (par exemple, l’État estime qu’il faut 2000$ par mois pour boucler un budget et donnera ce montant aux travailleur-ses touché-e-s par la COVID-19. Pourtant, le montant maximal de l’aide sociale est 690$ -donc nettement insuffisant- et qu’en plus, il ne sera pas bonifié en temps de crise malgré l’augmentation des besoins ).
Lorsque les conséquences des changements climatiques s’intensifieront, ce seront également les plus vulnérables qui seront touchées de plein fouet. « Que feront ces personnes, déjà prises à la gorge, lorsqu’elles verront leur logement être inondé, la facture d’épicerie et celle d’électricité augmenter ? Elles ont peu de marge de manœuvre pour s’adapter et pourraient carrément se retrouver à la rue ! » s’insurge Naélie Bouchard-Sylvain, porte-parole du RÉPAC 03-12. « Dès maintenant et au lendemain de cette crise sanitaire, il faut que le gouvernement bonifie le filet social ET agisse pour réduire de façon concrète les émissions de GES ! » renchérit-elle.
La mobilisation continue
Les gouvernements ont montré leur forte capacité d’action lors de la présente crise. Ils s’illustrent aussi par le sérieux avec lequel ils ont suivi les recommandations de la science pour guider leur intervention et réduire le nombre de personnes touchées par la maladie. C’est également, avec ce sérieux que les recommandations des scientifiques du climat, tel le GIEC, doivent être suivies par les États pour limiter la hausse de la température globale à 1,5oC « Au-delà de l’urgence nous devons tirer profit de cette situation sans précédent pour accélérer la transition juste, en aidant les travailleurs et travailleuses des industries polluantes à se réorienter, en subventionnant les énergies propres et en cessant immédiatement de financer l’industrie pétrolière. C’est absolument impensable que le gouvernement canadien sauve cette industrie avec des fonds publics ! Et hier, on apprenait que le gouvernement Legault faisait volte-face sur les mesures de transition verte déjà annoncées : seules celles qui sont bonnes pour l’économie seront conservées. C’est d’autant plus inacceptable maintenant que l’on mesure les conséquences de la crise écologique et que l’on sait qu’à elle seule, la pollution est responsable de plus de 8 millions de morts prématurées par année. » Conclus la porte-parole du RÉPAC 03-12.
À l’instar des groupes sociaux et étudiants de partout dans le monde, les groupes communautaires continueront à mettre de la pression et revendiquer une transition écologique porteuse de justice sociale.
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