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Environnement

La majorité des candidats fédéraux interrogés s'opposent au monticule de déchets radioactifs à Chalk River

Ottawa, le 9 octobre 2019 - La Coalition contre les décharges nucléaires dans la rivière des Outaouais et les Concerned Citizens of Renfrew County and Area annoncent les résultats d’un sondage sur les politiques et la gestion des déchets radioactifs auprès des candidats aux élections fédérales. Les candidats ont été interrogés dans 14 circonscriptions de la région d’Ottawa, de l’est de l’Ontario et de l’ouest du Québec.

Les candidats du NPD, du Parti vert et du Parti populaire du Canada qui ont répondu ont été presque unanimes à s’opposer à la construction d’un monticule permanent de déchets radioactifs en surface à Chalk River, dans le cadre d’un contrat fédéral de plusieurs milliards de dollars accordé à SNC-Lavalin et à deux sociétés américaines. Tous les candidats du NPD et les répondants du Parti vert ont manifesté leur désaccord. D’autre part, deux candidats au PPC, Mario Belec de Pontiac et Azim Hooda de Nepean, n’étaient pas d’accord.

Aucune réponse n’a été reçue ni des candidats libéraux ni des candidats conservateurs. Le sondage a également été envoyé à tous les membres du Cabinet libéral, qui n’ont pas daigné répondre. Les circonscriptions visées par le sondage étaient Ottawa-Centre, Ottawa-Vanier, Orléans, Ottawa-Ouest, Nepean, Carleton Kanata, Renfrew Nipissing Pembroke, Glengarry Prescott Russell, Carleton, Nepean, Argenteuil-La Petite-Nation, Gatineau, Hull-Aylmer et Pontiac.

Les candidats du NPD, du Parti Vert et du PPC ont déclaré à l’unanimité que  :

• Les « petits » réacteurs nucléaires NE DOIVENT PAS être exemptés de l’évaluation fédérale d’impact environnemental. Les réacteurs de moins de 200 MW ont été exemptés de l’évaluation d’impact environnemental en vertu de la réglementation de la loi C-69 annoncée par le gouvernement libéral à la fin du mois d’août. L’industrie nucléaire, appuyée par Ressources naturelles Canada, propose de construire des « petits réacteurs nucléaires modulaires » dans les communautés nordiques éloignées et les communautés autochtones.

• Le Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes devrait examiner si le financement fédéral de la gestion des déchets radioactifs, un contrat de plusieurs milliards de dollars conclu avec SNC-Lavalin et ses partenaires américains, utilise adéquatement l’argent des contribuables.

• Le Canada devrait élaborer des politiques et des stratégies de gestion à long terme des déchets radioactifs avant d’approuver des installations de stockage définitif.

• Le plan de regrouper des déchets radioactifs fédéraux à Chalk River devrait faire l’objet d’une divulgation publique complète, d’une évaluation environnementale et d’une surveillance fédérale permanente.

• Leur intention est de travailler avec leurs collègues de la Chambre des communes pour lancer une réforme de la Commission canadienne de sûreté nucléaire et de la législation nucléaire canadienne afin de traiter de la gestion à long terme des déchets radioactifs ;

• Leur intention est de préconiser une vaste étude scientifique dans tout le Canada des effets de l’exposition aux rayonnements ionisants sur la santé.

En 2015, le gouvernement Harper a privatisé la gestion de ses sites nucléaires et de ses déchets radioactifs à un consortium composé de SNC-Lavalin et de deux sociétés américaines et il leur a conféré la propriété de Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC). Les LNC prévoient enfouir 1 000 000 mètres cubes de déchets radioactifs dans un monticule en surface situé à Chalk River, près de la rivière des Outaouais. Ils ont aussi l’intention d’ensevelir deux anciens réacteurs près de la rivière des Outaouais et de la rivière Winnipeg en les remplissant de ciment et en les abandonnant sur place au lieu de restaurer les sites.


La Commission canadienne de sûreté nucléaire a reçu des centaines de rapports de groupes et de citoyens s’opposant à ces propositions.

Les déchets radioactifs du gouvernement fédéral, notamment des laboratoires de Chalk River en Ontario, de Gentilly-1 au Québec et de Whiteshell Laboratories au Manitoba, représentent un passif de 8 milliards de dollars pour le gouvernement du Canada. Les décisions à ce sujet auront une incidence sur la santé et la sécurité des Canadiens et sur notre environnement — maintenant et pour des milliers d’années.

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