C’est pourquoi nous invitons le ministre à garder le cap et, surtout, à ne pas se laisser distraire par des éléments accessoires comme l’ordre professionnel pour le personnel enseignant, l’institut national sur la réussite et l’élargissement des maternelles 4 ans pour tous.
Il devrait d’ailleurs se rappeler que le projet de loi no 86 a constitué une diversion inutile qui n’a amélioré en rien la réussite éducative de nos élèves.
D’ici le dépôt de la politique ce printemps, le personnel de l’éducation que nous représentons a donc d’importantes attentes. Il est beaucoup plus qu’un figurant dans cette super production, il joue un rôle incontournable pour accompagner les élèves et les adultes en formation vers la réussite. Le ministre doit impérativement bâtir sa politique sur cette base en respectant son autonomie professionnelle et en valorisant son expertise.
Par ailleurs, il faut arrêter de croire que la réussite se passe seulement dans la classe. Il ne faut pas la faire reposer exclusivement sur le dos des enseignantes et enseignants. Les déterminants sociaux ont une influence infiniment plus grande sur la réussite des jeunes à l’école que l’effet « enseignant ».
C’est donc, entre autres, par l’ajout de politiques sociales contribuant à une meilleure redistribution de la richesse et à l’élimination de la pauvreté ainsi qu’avec un réseau public de service de garde accessible et redoré, constituant le premier maillon fort de l’éducation, que le gouvernement assumera ses responsabilités et respectera son engagement de favoriser l’égalité des chances.