La constance du jardinier se déroule principalement en Afrique. Afin de faire rapidement des milliards de profit, une industrie pharmaceutique utilise un médicament sans avoir fait les test suffisants mettant ainsi en danger la vie de milliers de gens. Complice, l’ambassadeur qui est courant de tout ne dit rien, voire même contribue à réduire définitivement au silence ceux qui osent se tenir debout.
En Afrique, c’est devant la puissance de l’industrie pharmaceutique qu’on s’incline. Au Québec, c’est devant les pétrolières.
Bien sûr au Québec, il n’y a pas eu de meurtre dans ce dossier. Des pressions ? Oui. Des menaces ? Nos élus tant provinciaux que municipaux n’ont même pas besoin de menace pour se mettre à genoux. Depuis leur capitulation devant le néolibéralisme et ses consignes de déréglementation, libéralisation, privatisation tous azimuts, PPP, etc. cette position leur est maintenant toute naturelle.
Dans les deux cas, on parle de désinformation. Pourtant, le grave danger que comporte le projet de ce port méthanier, en s’installant si près de la population est bien réel. Comme d’habitude, on attend qu’il y ait des morts pour réagir. Et cela sans parler du tort à l’environnement et de la façon dont ce projet va souiller un des plus beaux sites en Amérique du Nord. Comme une grosse verrue dans le plus beau des visages. Aux États-Unis, on refuse l’installation de ces « porcs » méthaniers. Au Québec, en bon colonisés, on accepte de courir tous les risques même si c’est pour acheminer ce gaz aux États-Unis.
Face au Suroît, face à la spoliation du Mont-Orford, les citoyens se sont levés. Le gouvernement a été obligé d’écouter la population. Cette fois, le lourd silence médiatique au moment le plus crucial de la lutte, les intérêts conjugués des proprios des Compagnies gazières et de La Presse ont réussi à tromper la vigilance des citoyens.
Si John Le Carré connaissait les enjeux de cette bataille, il aurait de quoi faire un bon roman....