Dans son mémoire, la FTQ souligne que ce sont principalement les femmes qui sont affectées par le manque de place et le sous-financement des services de garde. « Des mères qui attendent désespérément une place pour leur enfant retardent leur retour au travail. Les conditions de travail déplorables et les salaires trop bas font que les travailleuses quittent le réseau. Ne pas constater l’urgence d’augmenter le nombre de places, c’est refuser de voir la vérité en face. Le gouvernement doit mettre fin aux déclarations mielleuses pour gagner du temps et passer à l’action. C’est bien de consulter, mais c’est encore mieux d’agir », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« Cela veut dire entre autres rehausser les conditions d’exercice d’emploi et la rémunération des travailleuses et travailleurs afin d’améliorer l’attraction et la rétention du personnel. Québec doit aussi faire le ménage dans l’offre fragmentée des services de garde éducatifs, où les centres de la petite enfance (CPE) et les garderies commerciales se font compétition. Cela n’a pas sa place dans un réseau éducatif à l’enfance. Le gouvernement doit se concentrer sur ce qui est efficace et reconnu en parachevant le réseau des CPE qui est un modèle démocratique et de qualité supérieure. Le gouvernement doit se doter d’une politique affirmée et cohérente et injecter les sommes nécessaires pour garantir rapidement l’accessibilité universelle à des services de garde éducatifs de qualité », ajoute la présidente SQEES-298, Sylvie Nelson.
« Le ministre doit faire attention et ne pas présenter une réforme qui ne ferait que des aménagements administratifs. Le ministre doit se rappeler qu’actuellement plus de 51 000 enfants sont en attente d’une place en garderie. On ne parle pas ici de marchandise quelconque, mais d’enfants qui doivent être au cœur des préoccupations du gouvernement. À ce chapitre, le réseau des CPE a fait ses preuves », conclut Denis Bolduc.
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