« Mis à part ceux qui rêvent encore d’assimiler la société québécoise, tout le monde sait bien que le Québec est depuis toujours une société francophone et qu’il compte bien le rester. Il faut maintenant espérer que le dépôt de ce projet de loi (C-32), à quelques jours de la fin de la session et alors que les rumeurs d’élections vont bon train, ne soit pas qu’une stratégie électorale visant à attirer les électeurs et électrices », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« Ce qu’il faut également souligner dans ce projet de loi c’est que finalement Ottawa veuille imposer aux entreprises de compétence fédérale, comme les banques, les transporteurs aériens et les groupes de télécommunication, l’obligation de permettre à leurs travailleurs et travailleuses d’œuvrer en français. Ici, nous aurions aimé que le fédéral assujettisse ces employeurs à la Charte de la langue française, cela aurait été plus simple, surtout en ce qui a trait à la gestion des plaintes », ajoute le secrétaire général.
« Enfin, il y a un coup de barre à donner en ce qui a trait aux hommes et aux femmes qui font carrière dans la fonction publique fédérale. Comment se fait-il qu’un fonctionnaire au Québec doive être bilingue pour accéder à un poste supérieur alors que cette même règle ne s’applique pas nécessairement pour un fonctionnaire anglophone ? Chez nous, on appelle ça de la discrimination. À la première lecture, on constate qu’il y a beaucoup de vœux pieux dans ce projet de loi. Or, afin de véritablement protéger le français au pays et au Québec, il va falloir que ce projet de loi ait des dents », conclut Denis Bolduc.
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