« La FTQ-Construction veut être une pionnière et sans compromis en matière de harcèlement et sera parmi les plus strictes de tout autre syndicat au Québec. » annonce Arnold Guérin, président par intérim de la FTQ-Construction.
En prévision de son congrès de la fin mai, le plus grand syndicat de la construction du Québec travaille auprès de toutes ses instances afin de modifier ses statuts pour adopter un plan d’action des plus stricte. Ce plan d’action inclura entre autres :
– Révision des politiques en matière de harcèlement psychologique ou sexuel pour s’assurer de couvrir les situations tant à l’interne (en tant qu’employeur) que les situations qui peuvent se produire dans le cadre des activités syndicales ;
– Formation obligatoire offerte à toute personne en position de pouvoir ou de représentation de la FTQ-Construction sur le harcèlement sexuel ou psychologique ;
– Critères d’éligibilité strictes pour les représentants, les dirigeants et toute personne qui occupera un poste décisionnel ;
– Obligation de déclaration incluant les antécédents judiciaires et les problèmes de conduite personnelle ;
– Mécanismes d’enquête.
« Avec ces mesures, la FTQ-Construction veut s’assurer que les personnes qui se présentent à des postes au sein de l’organisation n’ont rien à cacher et si jamais on découvrait quoique ce soit contrevenant à nos politiques, nous aurions les moyens d’agir. » explique Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ-Construction.
Cette réunion survient suite à la démission de Rénald Grondin, ex-président de la FTQ-Construction, après les révélations de la semaine dernière. Les directeurs réunis ont aussi eu une pensée pour toutes les victimes d’agressions sexuelles.
« Ce n’est pas l’héritage que nous voulons laisser à l’industrie de la construction. Nous voulons que les gens se rappellent de la FTQ-Construction pour ses victoires au nom des travailleurs et travailleuses, pour nos luttes afin d’obtenir des bonnes conditions de travail pour tous ceux et celles qui se lèvent le matin afin de bâtir le Québec. Nous allons tout faire ce qui est en notre pouvoir pour mettre en place les meilleures pratiques, des pratiques que l’on veut avant-gardistes et sévères afin que le nom de la FTQ-Construction ne soit plus entaché et que les gens qui dirigent notre syndicat soient dignes des fonctions qu’ils occupent. » poursuit Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ-Construction.
L’équipe de la FTQ-Construction est composée de dizaines d’hommes et femmes qui se dévouent, chaque jour, pour défendre avec conviction le droit des travailleurs et travailleuses de la construction. Cette équipe est constamment première au front de tous les enjeux qui peuvent toucher nos membres : la rétention de la main-d’œuvre ; la santé et sécurité ; la mobilité de la main-d’œuvre ; la formation professionnelle ; l’accès des femmes, des minorités, des immigrants et autochtones dans la construction, etc. Ce qui se passe en ce moment éclipse tous ces combats. Le plan d’action adopté aujourd’hui par les directeurs de la FTQ-Construction est un engagement pour que ce soit ces combats qui prennent l’avant-scène de l’attention et non pas les gestes déplorables de quelques individus.
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