Depuis plusieurs mois, le temps supplémentaire obligatoire augmente dans le réseau de la santé et des services sociaux et devient une méthode de gestion pour des employeurs qui ne parviennent plus à gérer convenablement les équipes de travail dans les mégastructures engendrées par la réforme Barrette. Cette épidémie du TSO touche les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes, mais aussi les préposé-es aux bénéficiaires, les préposé-es à l’entretien ménager, les assistant-es techniques à la pharmacie et plusieurs autres titres d’emploi.
Récemment, le CISSS des Laurentides annonçait qu’il mettait un terme au TSO pour les préposé-es aux bénéficiaires suite aux interventions du syndicat affilié à la CSN. Cette décision illustre qu’il est possible de cesser le TSO. La FSSS-CSN propose 3 mesures pour mettre fin au TSO :
– Rehausser les structures de postes en augmentant et valorisant les postes à temps plein pour stabiliser les équipes de travail.
– Offrir des formations payées en milieu de travail pour attirer le personnel et combler les postes vacants.
– Mettre en place un mécanisme national d’encadrement du temps supplémentaire qui pénalise les employeurs qui ont recours au TSO avant de s’assurer que l’ensemble des salarié-es pouvant effectuer un quart de travail ont été contactés.
« Le TSO, c’est le meilleur exemple pour illustrer l’ampleur de la crise que vit actuellement le réseau. Le personnel est surchargé et tombe au combat. Et tout ce qu’on trouve à faire, c’est en rajouter une couche en les forçant à rester au travail. C’est irresponsable et ça montre le peu de reconnaissance de bien des employeurs envers le personnel. La ministre McCann semble être ouverte à appliquer des solutions. Nous lui en soumettons trois aujourd’hui pour régler la crise au plus vite », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
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