En 2014, une sentence arbitrale donnait gain de cause à la FIQ. L’arbitre, Me Marcel Morin, concluait que le recours systématique au temps supplémentaire obligatoire (TSO) par le CHU de Québec pour combler des absences était contraire aux dispositions locales de la convention collective, que c’était un exercice abusif et déraisonnable du droit de gérance de l’employeur. Aujourd’hui, l’entente conclue règle l’ensemble des autres griefs relié à ce système de gestion par l’utilisation du temps supplémentaire obligatoire.
« Aujourd’hui, grâce à cette décision arbitrale importante et à plusieurs mécanismes négociés depuis le dépôt des griefs, on est en mesure de dire que nos efforts ont porté fruit. Le TSO a diminué de façon très importante et n’est plus érigé en système de gestion. Ce sont les professionnelles en soins et les patients qui y ont gagné », a ajouté la présidente de la FIQ, Régine Laurent.
« Le mouvement de nos membres, le cri du cœur lancé il y a plusieurs années par les professionnelles en soins, a fait la démonstration qu’avec force et persévérance on peut y arriver. On peut gagner et faire respecter des conditions de travail et forcer les employeurs à maintenir un peu d’humanité dans le réseau », a poursuivi Nancy Hogan.
« La décision et l’entente que nous venons de conclure auront un impact sur l’ensemble du réseau de la santé. À la FIQ, nous nous battons depuis plusieurs années pour endiguer le fléau que constitue le recours systématique au TSO. Il y a des solutions, mais les employeurs et le ministère ont toujours refusé de les appliquer. À la dernière négociation, nous avons réussi une percée importante en obtenant du gouvernement qu’il rehausse le nombre de postes à temps complet chez les professionnelles en soins. C’est prouvé que la stabilité des équipes de travail permet de réduire significativement le recours au temps supplémentaire et au temps supplémentaire obligatoire. Tout le monde y gagne ! Les patients ont droit à de meilleurs soins, plus sécuritaires, et les professionnelles en soins soignent dans des conditions plus humaines », a conclu la présidente de la FIQ, Régine Laurent.