Au CHSLD Denis-Benjamin-Viger, de Montréal, tout comme au CHSLD Sainte-Anne-de-Beaupré, à Québec, à peine deux infirmières auxiliaires et deux infirmières se partagent les soins des 125 résidents durant la nuit. À Trois-Rivières, une infirmière et deux infirmières auxiliaires travaillent auprès de 80 patients le soir et la nuit. Dans Lanaudière, ce sont les infirmières auxiliaires qui sont en nombre insuffisant.
Forte de l’expérience concluante des projets ratios et de nombreux exemples de réussite ailleurs dans le monde, la FIQ estime que l’implantation graduelle des ratios sécuritaires professionnelles en soins / patient-e-s en CHSLD est le meilleur rempart contre la surcharge de travail et la pénurie de personnel. La FIQ demande de débuter l’implantation dès maintenant et de la poursuivre au cours des trois prochaines années, soit la durée prévue de la prochaine convention collective.
« La situation était déjà très difficile dans les CHSLD, avec des ratios inhumains, mais les conditions de travail sont devenues tout simplement intenables durant la crise, relate la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. Cette hécatombe a marqué profondément les professionnelles en soins, les résident-e-s, leurs proches, et toute la population du Québec. Il ne faut plus jamais que ça se reproduise et les ratios sont la solution pour offrir aux aîné-e-s les soins sécuritaires et de qualité auxquels ils-elles ont droit. »
« Le gouvernement parle souvent du manque de personnel dans le réseau. Implanter des ratios, voilà un geste qui attirera les professionnelles en soins qui pourront espérer de meilleures conditions pour elles et leurs patients. Des solutions comme celle-là, les professionnelles en soins en ont plein à proposer ! », explique Jérôme Rousseau, co-responsable politique de la négociation nationale.
D’autres mesures pour une charge de travail raisonnable
Stabilisation des équipes, réduction du temps supplémentaire et du temps supplémentaire obligatoire, reconnaissance de la formation, création de nouveaux titres d’emplois, valorisation du travail des infirmières praticiennes spécialisées, instauration de mécanismes de prévention en santé et sécurité au travail ; la FIQ a présenté une vingtaine d’autres demandes à la partie patronale, demandes qui feront une réelle différence dans le quotidien des professionnelles en soins et de leurs patients.
« Il y a urgence d’agir pour diminuer la charge de travail des professionnelles en soins. Le gouvernement doit profiter de l’occasion qui lui est offerte pour freiner l’hémorragie qui guette le réseau de la santé, alors que les professionnelles en soins sont de plus en plus nombreuses à penser quitter leurs postes », mentionne le co-responsable politique de la négociation nationale, Roberto Bomba.
Pour consulter les demandes de la FIQ : fiqsante.qc.ca/nego2020
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