L’annonce faite lundi par le ministre Roberge d’une rentrée automnale en présentiel pour le primaire et le secondaire de même qu’en mode hybride en enseignement supérieur nous semble l’hypothèse la plus souhaitable pour favoriser la motivation et le bien-être des étudiantes et des étudiants, mais elle présente de nombreux défis. « Certains jeunes ayant décroché ce printemps vont revenir aux études sans les acquis nécessaires, il faudra prendre le temps de mettre à jour leurs connaissances qui seront assurément inégales. De plus, en enseignement supérieur, la décision du MEES de privilégier les étudiantes et les étudiants amorçant leur parcours dans un établissement ou ayant des difficultés d’apprentissage est louable, mais le maintien de l’enseignement en mode non présentiel nécessite l’investissement de ressources financières supplémentaires pour assurer les meilleures conditions d’apprentissage, pour compenser le travail supplémentaire requis et pour donner aux enseignantes et aux enseignants des conditions de travail convenables », souligne Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.
La question de la santé et de la sécurité doit cependant rester prioritaire. À cet égard, il est impératif que le Ministère établisse des balises nationales pour protéger les membres du personnel ou les étudiantes ou étudiants ayant des problèmes de santé qui amplifient leur vulnérabilité à la COVID-19. En contexte de pandémie, il faut proscrire le cas par cas. Nous devons demeurer prudents ; il reste encore beaucoup d’incertitude quant à une deuxième vague à l’automne. « La Fédération est prête à collaborer avec le Ministère pour assurer la poursuite des activités d’enseignement dans le respect le plus strict des directives de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Institut national de la santé publique », conclut Caroline Quesnel.
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