Des Barbies aux Pussy Riot
Martine Delvaux
Des corps féminins en rangées, qui se meuvent en synchronie. Ils ne se distinguent que par le détail d’un vêtement, d’une courbe, d’une teinte de cheveux. Les filles en série créent l’illusion de la perfection. Ce sont des filles-machines, filles-marchandises, filles-ornements. Toutes reproduites mécaniquement par l’usine ordinaire de la misogynie. Les filles sont des filles parce qu’elles sont en série.
Mais la figure des filles en série est double : à la fois serial girls et serial killers de l’identité qu’on cherche à leur imposer. Entre aliénation et contestation, les filles en série résistent à leur chosification, cassent le party, libèrent la poupée et se mettent à courir.
Cet essai percutant, paru pour la première fois en 2013, se déploie comme une chaîne qui se fait et se défait, depuis les Cariatides jusqu’aux Pussy Riot. Dans cette édition revue et augmentée, Martine Delvaux s’attaque à la blancheur des filles en série et analyse de nouvelles formes de résistance investies par les ballerines, les survivantes d’agressions et Beyoncé.
Écrivaine et militante féministe, Martine Delvaux est professeure au Département de littérature de l’Université du Québec à Montréal. Du 14 au 19 novembre, elle est invitée d’honneur à l’occasion du Salon du livre de Montréal. Consultez notre site web pour connaître l’horaire de ses activités et séances de dédicace.
Un message, un commentaire ?