Ils sont tournés les uns vers les autres. Ils s’observent et s’écoutent. Ils s’échangent des idées, des armes, de l’argent ou des femmes. Dans cet univers clos réservé aux hommes, le pouvoir se relaie et se perpétue à la façon d’une chorégraphie mortifère. Le boys club n’est pas une institution du passé. Il est bien vivant, tentaculaire : État, Église, armée, université, fraternités, firmes... et la liste s’allonge.
À la manière d’une chasse à l’image, c’est dans les représentations au cinéma et à la télévision que Martine Delvaux le traque. Véritable plongée en eaux noires, ce livre nous invite à considérer l’entre-soi des hommes comme un phénomène régressif. Un dispositif à profaner, déconstruire, refuser, parce que nos vies comptent.
MARTINE DELVAUX est romancière, essayiste et militante féministe. Elle a fait paraître plusieurs livres dont Les filles en série : Des Barbies au Pussy Riot (nouvelle édition revue et augmentée, 2018), Thelma, Louise et moi (Héliotrope, 2018) et Blanc dehors (Héliotrope, 2015) pour lequel elle a été finaliste au Prix du Gouverneur général et au Prix des libraires. Elle est aussi professeure d’études littéraires à l’UQAM depuis 1996.
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