Montréal, le 24 novembre 2020 – Mercredi le 25 novembre, l’Alliance des maisons d’hébergement de 2^e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale (MH2) lancera une campagne numérique de sensibilisation à la violence conjugale postséparation dans le cadre des 12 jours d’actions contre les violences faites aux femmes (25 novembre au 6 décembre).
Au Québec, tous les 10 JOURS une femme est victime d’une tentative de meurtre par un partenaire intime ou ex-partenaire intime.
La campagne qui s’intitule « La violence conjugale postséparation, c’est quoi ça ? » souhaite s’attaquer au mythe selon lequel la problématique de violence conjugale prendrait fin lorsque la relation se termine. L’Alliance invite ainsi les gens à se rendre au
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pour compléter un bref questionnaire qui regroupe 12 brèves mises en situation afin d’aider les personnes répondantes à identifier des situations de violence conjugale postséparation. Parallèlement, l’Alliance publiera des vignettes informatives sur la violence conjugale postséparation quotidiennement pendant les 12 jours sur son compte Instagram
La campagne s’adresse ainsi principalement, mais non exclusivement, aux jeunes femmes et aux personnes LGBTQ+ de 18 à 30 ans, parce que cette tranche d’âge est particulièrement à risque d’être victimisée en violence conjugale et que le taux d’homicides entre partenaires intimes (ou ex partenaire intime) est plus élevé chez les femmes de 20 à 44 ans. En menant une campagne numérique, l’Alliance ainsi espère rejoindre plus efficacement ce public.
*Il est important de souligner qu’aucune donnée sur l’identité ne sera récoltée dans le questionnaire. L’Alliance ne s’intéressera uniquement qu’aux nombres de personnes répondantes afin d’évaluer la portée de la campagne.*
Mais justement, la violence conjugale postséparation c’est quoi ça ?
La violence conjugale postséparation est une forme méconnue de violence conjugale qui passe souvent inaperçue parce qu’elle est mal interprétée comme un conflit parental ou une chicane entre ex-conjoints. La séparation est une période où les stratégies de domination et de contrôle de l’ex-partenaire violent se transforment, se multiplient et perdurent. La femme et ses enfants sont donc exposés à un plus grand danger qui peut aller jusqu’à l’homicide. On entend par contexte postséparation le moment où la victime prend la décision de mettre fin à la relation et qu’elle s’inscrit dans une démarche de réorganisation de vie et de reprise de pouvoir. Il est important de comprendre qu’on peut parler de violence conjugale postséparation peu importe la nature et la durée de la relation entre partenaires intimes. C’est EXTRÊMEMENT important de parler et de démystifier la violence conjugale postséparation par ce qu’on estime qu’une femme séparée court un risque de subir des violences 30 fois plus élevé qu’une femme mariée.
À propos de l’Alliance :
Les maisons d’hébergement de 2e étape (MH2) ont une expertise spécialisée en violence postséparation, au regard de la dévictimisation, de l’analyse de la dangerosité du conjoint, des impacts sur les enfants exposés à la violence conjugale, de la réinsertion sociale des victimes et de l’autonomisation des femmes hébergées. En 2019, les 24 membres de l’Alliance ont hébergé 512 personnes (223 femmes et 289 enfants) en danger de violence conjugale postséparation dans un parc total de 119 logements et 21 chambres. On évalue que 8% des femmes victimes de violence conjugale sont toujours en grave danger à la sortie d’un hébergement d’urgence et ont besoin de passer en maison d’hébergement de deuxième étape !
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