Et il est, en Amérique du Nord, le plus généreux pour la recherche, signalent les comptables de KPMG. La moitié de ses compagnies (150 000) n’ont payé aucun impôt en 2005, dernière année disponible, sur des milliards en profits. Cherchez l’erreur !
Ça fait que le Québec Inc. vit accroché aux mamelles de l’État et se complait dans cette vie facile ne pouvant concurrencer les firmes américaines et européennes qui pourtant paient plus d’impôts. Toutefois, ils ne se gardent aucune gêne pour dire comment gérer l’État « efficacement ». Ils sont très mal placés pour faire la leçon.
Prenons quelques cas récents de nos « créateurs de richesse » qui s’en tirent bien au Québec, soutenu par l’argent du monde ordinaire, mais qui font patate à l’extérieur, incapables de compétitionner. Pensons à l’exemple de Jean Coutu et de ses acquisitions américaines Eckerd et Rite Aid. Échec fracassant tellement que le Groupe Jean Coutu a reconnu son échec (Le Devoir, 8 juillet 2009). Puis, « Canam abandonne ses activités au Mexique » (Le Devoir, 30 avril 2009). Et « Cogeco peine au Portugal » (Le Devoir, 15 janvier 2009), l’obligeant à radier 60 % de la valeur de Cabovisao. Et Garda « vend une partie de ses fantasmes » (La Presse, 4 juin 2009) soit la firme américaine de sécurité Charles Vance.
Plus payant d’agir comme mercenaires en Irak et en Afghanistan, en recevant des gros contrats de nos gouvernements qui doivent augmenter nos impôts pour subventionner ces activités condamnables que la population ne veut pas. Il y a aussi notre plus gros assisté social, Bombardier (SNC-Lavalin est deuxième), qui : « perd de l’altitude. L’avionneur a livré 33 avions d’affaires, ce qui poursuit une tendance à la baisse » (La Presse, 3 décembre 2010). Et voilà qu’arrive un nouveau concurrent : Airbus. Ça augure mal pour notre bijou national.
Et l’humoriste Gilbert Rozon qui ferme son Musée Juste pour rire engloutissant des millions en fonds publics (La Presse, 9 décembre 2010). Enfin, la Banque Nationale qui réduit ses effectifs à Toronto pour se recentrer au Québec (La Presse, 2 décembre 2010).
Mentionnons aussi les milliards engloutis par Bell et le lucide Charles Sirois dans Téléglobe, Nortel et aussi dans l’immobilier et Québecor dans la papetière Donohue et l’imprimerie Quebecor World. Et la « joke » continue avec Serge Savard qui veut lancer un nouvel hippodrome à Montréal (La Presse, 20 octobre 2010).
Puis « Finance Montréal voit grand » (La Presse, 30 novembre 2010), voit grand dans les paradis fiscaux, s’entend ! Faut arrêter de les entretenir avec des fonds publics afin de les responsabiliser et de les extirper de leur immobilisme crasse. Ah ben là, quelle merveilleuse nouvelle. Enfin le Québec va bouger et devenir étourdissant : « Gregory Charles se joint à Québec Inc. » (La Presse, 15 janvier 2011).
Cet article est tiré du site web du journal Métro