L’hôpital public est aussi malade que ceux qu’il est censé accueillir, avec toutes les réformes entreprises depuis déjà de nombreuses années. Sauf que dans son cas, le virus s’appelle " nouveau management public " : il déploie dans l’ensemble de son corps des indicateurs de performance, une tarification à l’activité et d’autres outils censés améliorer son efficacité. Des sociologues, des économistes, des juristes ainsi que des médecins, souvent renommés, proposent ici une auscultation en profondeur du patient. Afin de mettre en évidence les logiques à l’oeuvre derrière une entreprise de rationalisation qui se pare des apparences de la neutralité gestionnaire. C’est l’occasion de réfléchir, bien au-delà du seul cas de l’hôpital, sur l’évolution du service public, de la Sécurité sociale ou encore sur les professions " prudentielles ", comme le sont les divers personnels de santé.
Au final, 27 contributions d’intérêt, il faut bien l’avouer, inégal, mais qui montrent à nouveau que ce mot-valise de " néolibéralisme " désigne bien davantage une forme d’alliance entre Etat et marché plutôt que leur opposition.