Dans son dernier budget, le gouvernement libéral de Jean Charest annonçait une hausse massive des frais de scolarité, à hauteur de 1625$ par année à terme. Une hausse de 75%, qui s’ajoute à celle de 2007. Au final, les frais de scolarité universitaires au Québec auront donc doublés, en à peine 10 ans. Une augmentation qui se traduit inévitablement par une explosion de l’endettement et du travail étudiant, menaçant ainsi l’accessibilité aux études pour les plus démuni-e-s.
L’éducation, du primaire à l’université, est un droit fondamental. En ce sens, aucun obstacle financier ne devrait entraver son accès. Quoiqu’en dise le gouvernement et quelle que soit les modifications apportées au régime de prêts et bourses, cette hausse aura des impacts majeurs sur les plus démuni-e-s qui, déjà avec les frais actuels, peinent à avoir accès aux universités, ou en sont simplement exclu-e-s. Certains et certaines devront abandonner leurs études, ou s’endetter massivement. D’autres, changer de programme, renoncer à ses projets de vie ou mettre leurs études de côté pour travailler encore plus.
Mais cette hausse de frais n’est pas une fatalité, ou du moins pas encore. L’augmentation n’entrera en vigueur qu’en septembre 2012. D’ici là, tout est possible. Historiquement, ce n’est qu’en se mobilisant massivement et avec combativité que les étudiants et les étudiantes du Québec ont conservé leurs acquis ou obtenu des gains. Cette année, un choix s’offre à nous : laisserons-nous la hausse passer sans rien dire ?
Nous sommes seul-e-s face à nos dettes,
Nous sommes seul-e-s face à notre facture étudiante,
Nous sommes seul-e-s à notre travail,
Mais c’est ENSEMBLE que nous pourrons bloquer la hausse.