« Le bilan du gouvernement, c’est aussi plus de 70 000 emplois perdus dans le secteur manufacturier dans les deux dernières années. Si on le laisse plus longtemps avec les mains sur le volant, on va finir dans le fossé ! » a imagé Amir Khadir, député de Mercier.
Les gens ordinaires toujours attaqués
Québec solidaire reproche au gouvernement de vouloir réduire le déficit trop rapidement et de le faire sur le dos de la classe moyenne et des personnes à faible revenu. Ce budget voudrait faire oublier plusieurs décisions passées en poursuivant les coupures dans les services, en taxant la maladie et en augmentant les tarifs et les frais de scolarité.
« Dimanche dernier, des milliers de personnes ont marché dans les rues pour s’opposer à la hausse des frais de scolarité, mais aussi contre les politiques budgétaires du gouvernement. Encore une fois, elles ont été ignorées » déplore M. Khadir.
Le député de Mercier a rappelé que Québec solidaire propose depuis 2010 une série de mesures qui permettraient d’aller chercher 5 milliards de revenus supplémentaires pour éviter d’avoir recours à ces mesures régressives. Par exemple : une taxation accrue des grandes entreprises et des contribuables les mieux nantis, des redevances de bon niveau sur l’eau utilisée par de grandes entreprises, le rétablissement de la taxe sur les gains en capitaux des entreprises financières, ainsi qu’une augmentation importante des redevances minières basées sur la valeur du minerai extrait.
Timidité maladive pour relancer l’emploi au Québec
Même si ce budget s’intitule « Pour une économie forte », Québec solidaire juge que le ministre des Finances rate une autre occasion de jeter les bases d’une économie plus verte, plus solidaire et plus prospère. Les quelques mesures annoncées en soutien aux technologies vertes ou encore les quelque 13 millions $ en soutien à la capitalisation des entreprises d’économie sociale tombent loin de la cible.
« Le ministre des Finances aurait gagné à appuyer massivement des secteurs plus créateurs d’emplois et plus viables sur le long terme », estime M. Khadir.
Les Solidaires prônent notamment un vaste chantier de rénovation et de construction domiciliaire pour accroître à la fois l’efficacité énergétique et l’offre de logement social. Ils privilégient également le développement important des transports collectifs où le Québec a un immense potentiel électrique et un savoir-faire à puiser. L’agriculture de proximité ou encore les entreprises sociales dans le secteur des services, deux secteurs qui offrent de meilleurs emplois et perspectives économiques aux femmes, font également partie de leurs priorités.