Dans son jugement, la Cour supérieure, déclare que « l’absence de rétroactivité dans l’obligation de l’employeur de payer les ajustements salariaux à la suite de changements survenus m’apparaît une source de discrimination fondée sur le sexe ». Ainsi, le juge Édouard Martin accueille favorablement les arguments des syndicats qui estimaient que la nouvelle loi allait permettre, voire tolérer pendant cinq ans, la discrimination salariale, ce qui aurait été un net recul pour les femmes. « Les femmes du Québec ont toutes les raisons de se réjouir de ce jugement majeur, affirme la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau. En 2014, il n’y a aucune raison qui peut justifier une discrimination salariale entre une femme et un homme occupant un travail équivalent. Il s’agit également d’une victoire importante pour le mouvement syndical qui rejaillira sur l’ensemble des travailleuses. »
« Nous souhaitons vivement que le gouvernement du Parti québécois ne conteste pas en cour d’appel le jugement rendu aujourd’hui. Le Parti québécois a toujours montré son attachement à l’égalité entre les hommes et les femmes. Il est d’ailleurs à l’origine de la Loi sur l’équité salariale, adoptée en 1996. De plus, la première ministre Pauline Marois est une féministe convaincue. Nous souhaitons qu’elle agisse en accord avec ses valeurs fondamentales », de conclure la présidente de l’APTS, Carolle Dubé.