L’initiative de l’université de Sherbrooke d’offrir cet automne un cours de langue abénaquise n’aurait pu voir le jour sans une rencontre qui eut lieu sur le campus à la fin de l’automne dernier où Philippe Charland était venu parler de la langue abénaquise. Géographe de formation et enseignant, Philippe Charland a commencé à s’intéresser à cette langue autochtone au début des années 2000, lui, non Abénakis, est l’un des seuls en mesure de la transmettre. Les derniers locuteurs et locutrices originaux de la langue abénaquise sont décédés à la fin du XXe siecle, sans être en mesure de transmettre à la génération montante la langue de leurs ancêtres.
Grâce aux changements d’attitude grandissants envers les premiers habitants du continent, il est désormais possible d’apprendre quelques langues autochtones au Canada, notamment le cri, l’innu, le pied-noir, le m’kmaq ou l’abénakis. Cette dernière langue est enseignée à l’institut Kiuna à Odanak, non loin du lac Saint-Pierre, entre Sorel-Tracy et Nicolet. En plus d’Odanak, comme lieu de la présence des Abénakis, Wolinak, près de Bécancour est une autre réserve où se retrouve les Abénakis mais la plupart des Abénakis au Québec vivent hors réserve.
Le cours ABK101 sera donné le mercredi à 19h sur le campus principal de l’Université de Sherbrooke. Pour s’inscrire il faut d’abord être admis à l’université ou faire le processus d’admission.
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