Un exemple flagrant est la tragique décision de se retirer de manière unilatérale du protocole de Kyoto. Ainsi, ce gouvernement élu sans l’appui du Québec vient de bloquer les aspirations de la vaste majorité des Québécois de participer à l’effort international de protection de l’environnement. En se retirant, le Canada va à l’encontre de la volonté des Québécois et contribue d’ailleurs à projeter une image internationale négative de tous les Canadiens, peu importe leur province d’origine.
Pourtant, avec un peu d’audace, le Québec pourrait faire bonne figure sur la scène internationale. En effet, la Constitution canadienne de 1867 énonce que les provinces canadiennes ont compétence exclusive en matière de protection des ressources naturelles. De même, la doctrine Gérin-Lajoie stipule que l’exercice des champs de compétences du Québec doit se faire tant au plan national qu’international. Par conséquent, le gouvernement du Québec se doit d’occuper pleinement son champ de compétence en matière de protection des ressources naturelles afin, entre autres, de préserver sa réputation de chef de file en matière environnementale. Il faut agir, tel que le proposait Robert Bourassa, comme un État libre, capable d’assumer son destin et son développement.
Le gouvernement du Québec a la responsabilité d’agir en suivant la volonté de ses citoyens et adhérer lui-même au protocole de Kyoto sans attendre l’accord du Canada. Le Québec a les moyens de devenir un chef de file en matière d’environnement et de développement durable. Déjà, il contribue grandement à l’effort de lutte contre les changements climatiques en étant une figure de proue dans le dossier de la bourse du carbone. Le protocole de Kyoto permettra au Québec de proposer ses solutions et d’être solidaire avec les autres pays sur la scène internationale.
Pour conclure, soulignons que, à terme, l’adhésion par le Québec au protocole de Kyoto ne sera pas suffisante. En effet, il faut maintenant que ce soit des politiciens avec une vision claire qui dirigent le Québec. Option nationale, le nouveau parti politique fondé par le député Jean-Martin Aussant, a un programme ambitieux en matière de développement durable. Ainsi, pour avoir une économie qui enrichit vraiment les Québécois, il faut faire payer le juste coût de nos ressources aux entreprises qui les exploitent en tenant compte des coûts générés par la pollution et ne plus faire assumer ces coûts par la population.
Par conséquent, en plus de ratifier le protocole de Kyoto, Option nationale entend agir pour l’environnement par des gestes concrets et réalistes comme nationaliser nos ressources naturelles, déclarer l’eau et les terres agricoles patrimoine national, relier le Québec par un monorail à énergie électrique propulsé par une technologie d’ici et décréter un moratoire sur l’exploitation du pétrole et des gaz de schiste tant et aussi longtemps qu’aucune étude indépendante n’aura démontré que leur exploitation respecte les principes de développement durable.
Ces mesures immédiates et concrètes rompent avec l’attentisme et nous permettent de prendre en main notre destin. Il est temps pour le Québec d’oser aller plus loin en signant le protocole de Kyoto et en proposant des projets inspirants aux Québécois. Pour cela, nous vous invitons évidemment à signer symboliquement le protocole en votre nom sur le site du Pr. Daniel Turp (danielturpqc.org/protocoledekyoto.php), ainsi que la pétition initiée par Mme Louise Beaudoin et disponible sur le site de l’Assemblée nationale (www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-2469.html). Surtout, nous invitons les Québécois, dans toute leur diversité, à prendre la place qui leur revient dans cette campagne de mobilisation. En effet, ultimement, c’est du statut politique du Québec qu’émergera la seule voie qui nous permettra d’agir en accord avec nous-mêmes, en ratifiant le protocole de Kyoto et en accordant un statut constitutionnel au développement durable : la souveraineté.
Signataires :
1. Évelyne Beaudin, étudiante en économie
2. Arnaud Berbery, étudiant en science politique
3. Alain Bernier, intervenant communautaire
4. Jérôme Boucher, cinéaste
5. Mathieu Bouthillier, étudiant en science politique
6. Catherine-Amélie Côté, comédienne
7. Harry Court, coordonnateur marketing
8. Marc-Antoine Daneau, diplômé en économie et politique
9. Élaine Delorme, étudiante en science politique
10. Vladimir De Thézier, idéateur professionnel
11. Gabrielle Dufour-Turcotte, étudiante en droit
12. Michaël Dumouchel, étudiant en psychologie
13. Élisabeth Émond, étudiante en science politique
14. Catherine Fillion-Lauzière, avocate
15. François Gendron, organisateur culturel
16. Gabriel Lamarre, étudiant
17. Caroline Lang, étudiante en droit
18. Julien Larocque-Dupont, cadre en informatique
19. Yanek Lauzière-Fillion, formateur à la francisation des immigrants
20. Marc Lemire, chercheur
21. Florent Michelot, organisateur communautaire et gestionnaire de projets
22. Justine Patenaude, conseillère en gestion des ressources humaines
23. Mélanie Pelletier, gestionnaire
24. Angèle Richer, doctorante en histoire de l’art
25. François St-Louis, traiteur
26. Christian St-Pierre, gestionnaire d’évènements
27. Miguel Tremblay, physicien
28. Sophie Turcot, étudiante en sciences sociales
29. Guillaume Wagner, humoriste
30. Paolo Zambito, étudiant à la maîtrise en administration internationale