Édition du 5 novembre 2024

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Environnement

L'Assemblée nationale affirme l'autorité du Québec face au projet Énergie Est de TransCanada

Une approche responsable et cohérente, une très bonne nouvelle et une bouffée d’air frais selon l’AQLPA, Greenpeace et Nature Québec

Saint-Léon-de-Standon, 6 novembre 2014 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Greenpeace et Nature Québec accueillent favorablement et soutiennent la motion adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada. L’Assemblée y dénonce le fait que l’Office national de l’énergie (ONÉ) ne tienne pas compte des impacts sur les changements climatiques et des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans son évaluation du projet, déplore l’absence de règlementation des émissions de GES de l’industrie des sables bitumineux de l’Alberta, demande au gouvernement du Québec d’assumer sa compétence en environnement et de renoncer à déléguer ses évaluations environnementales à l’ONÉ, et demande également au gouvernent québécois d’inclure la contribution globale du projet aux changements climatiques dans le mandat qu’il confiera au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) afin d’évaluer les impacts d’Énergie Est.

« Nous constatons et soulignons la volonté unanime de l’Assemblée nationale pour la prise en compte des impacts globaux en termes d’émissions de GES et surtout d’assumer et faire respecter les compétences et l’autorité du Québec en environnement. L’AQLPA appuie fortement le ministre de l’environnement David Heurtel, pour mettre en oeuvre cette approche responsable et cohérente. Nous prenons bonne note du travail constant et efficace du critique en environnement, Sylvain Gaudreault » déclare André Bélisle, président de l’AQLPA.

« C’est une très bonne nouvelle que tous les partis déclarent que le Québec doit s’impliquer sérieusement dans l’évaluation du projet de pipeline Énergie Est et étudier les impacts de l’expansion de la production de pétrole des sables bitumineux qui y sont liés. Puisque le fédéral abandonne la protection de l’environnement, il est essentiel que le Québec se tienne debout face aux pétrolières et s’assure de développer une économie verte » ajoute Patrick Bonin, responsable campagne Climat-Énergie chez Greenpeace.

Pour Christian Simard, directeur général chez Nature Québec, « cette motion unanime de l’Assemblée nationale vient jeter une bouffée d’air frais dans le dossier du pipeline de TransCanada et du port de Cacouna. La compagnie a tout fait pour enfoncer son projet dans la gorge des Québécois en le présentant comme un fait accompli, se permettant même de commencer les travaux. Il faut maintenant que le gouvernement Couillard traduise d’urgence cette motion en gestes concrets et assume pleinement son pouvoir d’examen et de décision ».

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