« Dans la majorité des cas, les propriétaires traitent avec respect leurs locataires aînés. Malheureusement, il y a parfois des abus, et chaque abus en est un de trop. Il faut aussi tenir compte d’une réalité : pour certaines personnes aînées, rendues à un âge avancé, un déménagement peut être vu comme un déracinement, ou même une épreuve de vie. Ce n’est pas quelque chose qu’il faut prendre à la légère. Aussi, dans un contexte de rareté de logements abordables, il peut être difficile de trouver un nouveau logement dans le même environnement, difficulté augmentée pour une personne aînée en perte d’autonomie ou à très faible revenu. Il faut qu’un maximum de balises soient établies pour éviter tout abus. », a souligné le président de l’AREQ, M. Pierre-Paul Côté.
L’AREQ souhaite donc que le projet de loi 90, déposé hier, soit appelé par le gouvernement et débattu en commission parlementaire. Elle souhaite que l’éclairage de différents groupes et qu’un travail rigoureux des parlementaires permettent de rassurer les propriétaires qui sont opposés au projet de loi, puis d’adopter celui-ci, avec au besoin les adaptations nécessaires.
« Comme société, nous avons le devoir de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les personnes vulnérables. C’est la position que nous avons défendue dans le dossier de la certification des résidences privées et celui de la résiliation du bail d’une personne aînée. Le projet de loi 90 va également dans ce sens. Il doit être évalué avec toute l’attention requise », a conclu le président de l’AREQ.