Face à cette crise mondiale de l’éducation publique, la Conférence Uni(e)s pour l’éducation de qualité réunira du 27 au 30 mai 2014, au Hyatt Regency de Montréal, au 1255 Jeanne- Mance, les chefs de file de l’éducation en vue d’aborder les défis et problèmes majeurs auxquels est confrontée l’éducation aujourd’hui.
L’IE a lancé son Année mondiale d’action à Paris et New-York le 4 octobre 2013, une initiative au travers de laquelle la fédération mondiale et ses affiliés revendiquent l’instauration d’une éducation de la plus haute qualité pour toutes et tous dans chaque pays. Cette campagne se poursuivra jusqu’à la Journée mondiale des enseignant(e)s du 5 octobre 2014, date à laquelle les responsables de la campagne rencontreront le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon pour lui rappeler instamment que l’éducation doit être au centre de tout programme pour le développement post-2015.
Le Québec a besoin d’investissement en éducation
« Une éducation de qualité dépend préalablement des objectifs qu’on se fixe comme société. Il faut nous donner les moyens de nos ambitions, car la justice sociale a un coût. Il est essentiel que nos réseaux publics de services de garde éducatifs, scolaire et d’enseignement supérieur puissent offrir toutes les chances de réussir au plus grand nombre », explique Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Pour ce faire, des mesures doivent être prises dès la petite enfance et se poursuivre tout au long du parcours scolaire, jusqu’à l’université, pour assurer la réussite du plus grand nombre. « La population du Québec doit pouvoir compter sur des services de garde éducatifs qui favorisent une transition réussie vers l’école. Les jeunes devraient pouvoir également évoluer dans un réseau scolaire propice à l’apprentissage et être en mesure de s’appuyer sur du personnel en nombre suffisant. Finalement, en enseignement supérieur, la qualité passe par une accessibilité financière, géographique et culturelle. Pour y arriver, un financement public adéquat est indispensable. Une éducation de qualité, c’est aussi une éducation qui prend le parti des élèves et des étudiants les plus démunis et qui fait le pari de leur réussite. Oui, nous sommes tous unis pour une éducation de qualité ! », conclut Louise Chabot.
Pour sa part, la présidente de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), Dianne Woloschuk, rappelle que la grande qualité du système d’éducation canadien n’est pas le produit du hasard. « C’est le résultat des efforts soutenus menés au fil des ans par les gouvernements, les organisations de l’enseignement, les conseils et commissions scolaires et les parents explique-t-elle. Ces efforts et la vision commune qui les a guidés répondaient à une volonté partagée d’assurer la réussite scolaire de nos enfants et élèves. »
« Toutefois, en cette époque où les besoins des élèves et la charge de travail des enseignantes et enseignants vont grandissant, les mesures publiques d’austérité menacent le financement de l’éducation, réduisent le nombre de postes consacrés à l’enseignement et, les conseils et commissions minent les relations du travail. Les conséquences de ces mesures sont profondes et fragilisent l’équité, l’accès aux ressources et la qualité de l’éducation. C’est pourquoi nous appuyons l’appel lancé dans le monde entier par la campagne Uni(e)s pour l’éducation qui presse les gouvernements de faire de l’éducation une priorité absolue. »