« Il est important de savoir quelles mesures chaque parti entend prendre pour favoriser l’accès aux soins et aux services à domicile, pour assurer une gestion plus humaine dans les établissements de santé et de services sociaux, pour éviter le gaspillage résultant des contrats en partenariat public-privé (PPP), pour contrôler le coût des médicaments et pour financer adéquatement les services publics et les programmes sociaux, sans appauvrir les plus pauvres et alourdir la charge de la classe moyenne », explique Carolle Dubé, présidente de l’APTS.
Afin d’aider ses membres à faire un choix éclairé le 7 avril prochain, l’APTS a mis en ligne une synthèse des réalisations, des engagements et des orientations des quatre principaux partis politiques (PQ, PLQ, CAQ et Québec solidaire) ainsi qu’un aperçu de quelques promesses tenues et non tenues du gouvernement péquiste. Elle propose à ses membres d’en prendre connaissance et de profiter des occasions publiques de rencontrer les candidats pour soulever les questions qui les préoccupent.
L’APTS craint, par exemple, que le développement annoncé des soins et les services à domicile soit associé au recours accru à des services privés et à l’imposition de tarifs aux personnes en perte d’autonomie. Elle reproche aux précédents gouvernements d’avoir favorisé dans le réseau l’implantation d’une culture productiviste incompatible avec la qualité des services et cacher aux citoyens la réduction des services découlant des compressions budgétaires.
L’APTS l’a répété à maintes reprises au cours des dernières années : des sommes astronomiques ont été dépensées dans l’aventure des PPP aux dépens de l’accès aux soins et de la reconnaissance de la valeur de la main-d’œuvre du réseau. Elle réclame le rachat des contrats d’entretien et la fin aux ententes PPP qui ont cours au CHUM et au CUSM ainsi que dans les CHSLD.
L’APTS favorise l’instauration d’un régime entièrement public d’assurance médicaments pour limiter l’accroissement excessif de ce poste de dépenses. L’APTS s’explique mal pourquoi la plupart des partis néglige cette mesure, une source d’économie qui contribuerait à dégager une marge de manœuvre pour financer les services publics.
Ces enjeux font l’objet de questions que l’APTS a transmises aux différents partis.