Jacques Létourneau, président de la CSN, rappelle que la Confédération syndicale internationale (CSI) définit le travail décent comme un emploi qui permet à toute personne de mener une vie digne, répondant à ses besoins essentiels.
Or, la CSI rappelle aujourd’hui que 1,2 milliard de personnes sur la planète vivent toujours dans des conditions d’extrême pauvreté. Les droits syndicaux de base, qui permettraient pourtant d’améliorer ce bilan, sont attaqués dans plusieurs pays qui tentent notamment de miner le droit à la grève.
La CSI estime que les syndicats représentent aujourd’hui la force la mieux placée pour lutter pour la défense de la démocratie, de la justice et du développement durable. « Le modèle économique dominant détruit les emplois et la planète », s’indigne Sharan Burrow, secrétaire général de la CSI. Celle-ci insiste d’ailleurs sur la nécessité d’allier la justice pour les travailleurs à une approche plus équitable de la question des changements climatiques, essentielle au maintien d’une planète propice à la vie.
Au Québec
Le travail décent est également loin d’être un acquis partout chez nous. La CSN dénonce notamment le déni de droit dont font encore l’objet les travailleurs et les travailleuses agricoles du Québec.
Malgré le récent projet de loi 8, qui devait corriger cette exclusion du droit d’association, le gouvernement du Québec veut perpétuer une injustice historique. Ce droit est pourtant reconnu par la constitution et la jurisprudence.
Les travailleuses domestiques sont également toujours particulièrement exposées à la discrimination liée aux conditions d’emploi et de travail et à d’autres violations des droits de la personne.