« Il faut 16 mois pour que la rémunération médiane des femmes rattrape ce que les hommes gagnent en douze mois. Nous soulignons la Journée de l’équité salariale pour attirer l’attention sur la réalité continuelle de la discrimination salariale et de l’inégalité dans notre pays », déclare Marie Clarke Walker, secrétaire-trésorière du Congrès du travail du Canada. Cette année, nous devons également reconnaître la différence des répercussions qu’aura la crise de COVID-19 sur les femmes et les hommes. La pandémie a mis en lumière l’absence de protections concrètes pour les travailleuses et travailleurs, en particulier dans les secteurs où les femmes occupent souvent des emplois, et pour les femmes qui occupent des emplois précaires à bas salaires. »
La pandémie a démontré l’importance du travail traditionnellement effectué par les femmes dans le maintien de communautés saines et sécuritaires. De nombreux travailleurs et travailleuses qui n’étaient pas reconnus à leur juste valeur sont maintenant jugés essentiels, mais ils demeurent sous-payés. Leur travail est souvent invisible et non reconnu, associé à de mauvaises conditions de travail, une exposition à la violence et au harcèlement et à d’autres risques pour la santé et la sécurité, peu de sécurité d’emploi et d’accès aux prestations, y compris à des congés de maladie payés.
« Ces travailleuses et travailleurs se mettent eux-mêmes et leurs familles à risque pour que nous puissions rester à la maison et ainsi ralentir la propagation de COVID-19 », dit Madame Clarke Walker. « Non seulement ces travailleuses et travailleurs méritent de meilleurs salaires, ils devraient avoir des horaires prévisibles et une sécurité d’emploi, des jours de congé de maladie et de congé d’urgence, un accès à l’équipement pour accomplir leur travail en toute sécurité, du soutien pour répondre à leurs besoins en matière de garde d’enfants et un accès à l’assurance-emploi et aux prestations de santé. »
« Il est temps d’instaurer une nouvelle normalité pour les plus vulnérables — et précieux — de nos travailleuses et travailleurs. »
Selon le Centre canadien de politiques alternatives, 13 % de toutes les Canadiennes qui travaillent risquent d’être mises à pied, contre 9 % des hommes. Les travailleuses et travailleurs à faible salaire, qui sont en grande majorité des femmes, sont les plus à risque.
Les syndicats du Canada disent que le temps est venu pour une action féministe audacieuse afin de reconnaître la valeur du travail des femmes et mettre fin à la discrimination salariale. Le Canada doit privilégier la justice économique des femmes dans la réponse à la COVID-19 et son plan de relance.
« Cette crise a révélé qui passe au travers des mailles du filet de notre système. Le gouvernement a pris une mesure importante avec la mise en œuvre de la Prestation canadienne d’urgence, mais il reste beaucoup à faire pour s’assurer que nous ne laissons personne pour compte dans notre réponse à la COVID-19. Tous les ordres de gouvernement doivent appliquer une analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) pour connaître la façon dont ils répondent à cette crise », ajoute Madame Clarke Walker.
Pour en savoir plus sur Journée de l’équité salariale, consultez le site Web de la Coalition sur l’équité salariale de l’Ontario.
Un message, un commentaire ?