J’accuse le gouvernement actuel de manipuler les médias en parlant de prise d’otage de violence alors que c’est son bras armé qui blesse, meurtrie et violente nos enfants... J’accuse le gouvernement actuel élu par 42% des québécoisEs lors de l’élection de 2014 ce qui en fait représente environ 29,82% des québécoisEs avec droit de vote… de détruire à coût d’austérité, de coupures dans les services publics, d’attaques contre les personnes de l’aide sociale l’État québécois ... J’accuse le gouvernement actuel de faire primer les droits de quelques individus au détriment des droits collectifs et individuels de centaines de milliers de québécoisEs… J’accuse les néo-libéraux « d’être prêt » à ce que nos enfants aient moins que la génération qui les précèdent... ce qui sera une première dans l’histoire du Québec … J’accuse le conseil des ministres d’avoir oublier le Rapport Parent et de considérer comme le dit l’actuel ministre de l’éducation, françois Blais, que l’éducation n’est pas un droit mais un don [1] ... J’accuse les gouvernements néo-libéraux actuels de faire en sorte que d’ici quelques années il n’y aura plus que deux types de personnes : celles qui consomment et celles qui y aspirent... car du train ou vont les choses... avec le dieu marché... c’est cette réalité que nous vivrons avant que notre génération ne soit six pieds sous terre... J’accuse ces élus-es au pouvoir de rompre avec l’histoire pour privilégier les intérêts particuliers au détriment du bien commun... J’accuse Carlos Leitao [2] de dire que l’impôt sur le revenu est la pire des taxes alors qu’au contraire elle permet la redistribution de la richesse … J’accuse les partis au pouvoir de gouverner à la petite semaine et de ne plus entendre ce qui est éthique... J’accuse la routine qui nous endort même si on a l’impression de vivre... en accomplissant ces gestes machinaux qui viennent combler notre quotidien, que ce soit à la maison où au boulot... et qui permettent de vivre sans penser... ou de croire que nous vivons... J’accuse la montée du confort et de l’indifférence dans notre société ou tout repose sur le repli frileux gravitant autour de sa seule capacité de consommation... J’accuse ceux et celles qui se demandent si cela vaut encore la peine de dire les choses... qui ne disent plus... ne s’expriment plus... ne revendiquent plus... n’aspirent plus... n’aiment plus... ne rêvent plus... J’accuse les phrases vides comme « nous réduirons les impôts... ». Ces mots qui ne veulent rien dire lorsque nos talons de chèque se verront augmentés d’un beau $20 par deux semaines... et qu’il nous en coûtera plus de 200$ pour une visite chez le médecin... si bien entendu nous avons toujours la chance de travailler. J’accuse la vision marchande à un moment où il est plus simple de dire client que citoyen... J’accuse la définition culpabilisante de cet individu responsable que l’État voit actuellement en moi... seulement moi cela ne me plaît pas l’individualisation des problèmes... et c’est en me considérant comme quelqu’un de responsable que je refuse à l’État de me dire ce qui maintenant est possible et ce qui ne l’est plus... Finalement Monsieur Couillard je revendique le droit de payer plus d’impôt… pour moi et les autres mais aussi pour toutes les compagnies qui placent leur fric dans des paradis fiscaux … pour toutes ces banques qui engrangent des dizaines de milliards de dollars de profits … J’accuse ceux qui entrevoit la possibilité d’une certaine inégalité d’une égalité à géométrie variable qui varie invariablement vers le bas ; seront alors égaux les démunis et les exclus… En abdiquant, l’actuel gouvernement québécois contribue à la variabilité, à la paupérisation d’une fraction de plus en plus grande de la population ; tandis que les autres bénéficieront de toutes les possibilités que permet la liberté comprise au sens libéral du terme… Ces coupures s’opèrent par un contrôle accru et ce, au détriment du respect des droits démocratiques élémentaires : non-reconnaissance du droit à la vie privé, stigmatisation des bénéficiaires, non-application de la loi des normes minimales du travail … J’accuse le gouvernement québécois actuel d’être à l’écoute du conseil du patronat et autres chantres du néo libéralisme comme les paroles de l’ancien président de la Banque Nationale devant le Canadian club d’Ottawa qui dit "Il faut changer le régime d’assurance-chômage, même si cela signifie la fermeture de régions entières qui sont incapables d’offrir autre chose que des emplois saisonniers Les plus faibles et les plus pauvres vont se défendre. Placez-les dans un contexte où ils ont à se débattre, où ils doivent améliorer leur sort et vous allez être surpris des progrès qu’ils vont faire… des paroles d’il y a plus de 15 ans qui viennent encore nous hanter… La poursuite de l’eldorado néo-libéral se fera à un prix que nous ne pouvons pas encore calculer, à des reculs dans les mesures sociales qu’il est difficile d’imaginer On peut voir la pointe de l’iceberg lorsque l’on regarde ce qui se passe actuellement en Grèce… J’accuse l’actuel gouvernement Libéral de pervertir le rôle de l’État … C’est sur ce rôle que nous devons nous questionner avant que l’État et l’entreprise privée ne le définissent sans nous, à notre insu. Il apparaît de plus en plus urgent d’imposer notre présence comme citoyens et citoyennes dans le nouveau projet de société qui se dessine au Québec II faut remettre sur la table les valeurs que nous partageons si nous les partageons toujours et qui sont absentes du discours "rétrolibéral" actuellement dominant au Québec sinon, désemparé, le citoyen risque toujours d’abandonner ses droits et sa responsabilité à un "sauveur" ou à un "caudillo" quelconque …
J’accuse l’actuel gouvernement devant pour sa conduite lamentable … finalement … une seule phrase me vient à l’esprit : VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT DE SACCAGER L’ÉTAT QUÉBÉCOIS ! PERSONNE PAS MÊME VOS QUELQUES ÉLECTEURS ET ÉLECTRICES N’A VOTÉ POUR ÇA !!!
Montréal, Pierre Valois