Déjà fragilisée par un refus de financement à la mission (PSOC) et par l’ordre d’éviction prévue du 30 juin 2022 de ses locaux par la Société d’habitation du Québec (SHQ-Ministère des Affaires municipales), la Maison fait dorénavant face à la fermeture de ses services dans les prochaines semaines. Elle doit annoncer aux femmes qu’elle héberge présentement, et celles qui doivent l’être dans les semaines suivantes, que malgré leur cheminement vers l’autonomie, elles ne pourront plus compter sur la Maison.
Si les instances mettent leurs décisions à exécution, les femmes hébergées seront retournées à la rue, sans suivi psychosocial ni espoir de retrouver une stabilité. Certaines risquent de perdre la garde de leurs enfants, ou de devoir retourner dans une situation violente. Dans un contexte où les listes d’attente pour de l’aide d’urgence sont interminables, il est aberrant de penser que ces femmes pourront retrouver la qualité de services de la Maison, ailleurs, dans de si courts délais. De plus, ce sont dix employées dévouées qui perdront leur emploi, une équipe d’intervenantes et de personnel de soutien extraordinaire, dans un environnement qui manque déjà cruellement de financement.
C’est bien ici la volonté du gouvernement provincial de couper les budgets nécessaires, affamant ainsi les services, par le biais du CISSS, particulièrement les services aux femmes. La Maison de Sophia tente un ultime effort afin de sauver la ressource. Dans l’espoir de voir le gouvernement changer d’avis en finançant la Maison de Sophia (et les autres organismes caritatifs) adéquatement et de pourvoir de manière urgente à son besoin de relocalisation et à celui des femmes qui sont prêtes à retrouver une vie avec une stabilité résidentielle sans violence à laquelle toutes les femmes ont droit ; avant que la situation délétère soit finale et sans appel, la Maison fait appel au soutien de la communauté.
Pour faire un don : sauversophia.org
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