Tandis que le régime en place réprime violemment cette marche vers la liberté, des mouvements de solidarité s’organisent à l’international afin de relayer la voix de celles et de ceux qui, jour après jour, risquent leur vie pour contrer l’obscurantisme et l’intégrisme. La CSN ajoute sa voix à ce mouvement de solidarité et dénonce la répression de l’État iranien. Selon le dernier compte de l’Iran Human Rights, le gouvernement iranien est à l’origine d’au moins 234 décès à ce jour, dont 29 enfants.
Ce sont non seulement les femmes, mais tout un peuple qui se soulève. La révolte touche aussi les Kurdes et d’autres exclu-es ou victimes de la crise économique, laquelle est aggravée par la COVID-19 et par la corruption. Les jeunes ne s’y reconnaissent plus. Ce sont les personnes des générations Z et Y qui l’expriment sur les réseaux sociaux. Tantôt elles se dévoilent, tantôt se coupent une mèche de cheveux : voilà qui marque la rupture, le recommencement et le pouvoir transformateur du changement.
Pour toutes ces raisons, la CSN demande au gouvernement canadien de soutenir dès maintenant la mise en place, aux Nations Unies, d’un mécanisme indépendant pour enquêter sur les crimes les plus graves au regard du droit international commis en Iran. Faisons en sorte que les responsables répondent de leurs actes !
La lutte féministe et populaire vise à faire tomber des lois, des pratiques de ségrégation, des procédés d’exclusion sociale et économique où l’État a le contrôle sur les corps – celui des femmes, la plupart du temps – sur l’espace public, sur le travail et sur l’éducation. L’enjeu en Iran est celui de la liberté, celle des femmes et aussi celle des groupes marginalisés, de choisir ce qu’il advient de leur destinée contre un pouvoir qui voudrait le faire pour eux.
Caroline Senneville
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