« Ça sent l’électoralisme à plein nez. On n’a rien contre la création d’emplois, mais si ça entraîne des pertes d’emplois de l’autre côté, on fait juste brasser de l’air. On a fait des représentations au cours des derniers mois auprès du gouvernement pour expliquer nos craintes. On attendait des études pour montrer que cela n’affecterait pas les emplois déjà existants… On les attend toujours », fait valoir le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Daniel Roy.
Les Métallos s’inquiètent pour les centaines d’emplois déjà existants dans les autres cimenteries québécoises. Chez les Métallos, on craint notamment pour les quelque 150 travailleurs de Ciment Québec dans la région de Portneuf et les 135 autres chez Ciment Lafarge à Saint-Constant ainsi que la cinquantaine de travailleurs affectés à la livraison de béton à Montréal.
« Nos membres sont inquiets. Il y a déjà une crise de surproduction à l’échelle mondiale. On connaît des périodes de mise à pied. On ne croit pas les promoteurs lorsqu’ils prétendent viser uniquement le marché extérieur », font valoir le président de la section locale 9232 à Pont-Rouge, Marc Tessier, et le président de la section locale 6658 à Saint-Constant, Éric Boulanger.