Le bilan de Marcoux sème l’inquiétude
Avec à ses côtés un gestionnaire tel qu’Alain Marcoux, le maire Plante dit vouloir accroitre la performance de la Ville de Terrebonne. À son embauche, M. Marcoux a souligné qu’il souhaitait développer une culture d’amélioration continue des services aux citoyens. Or, l’histoire nous a appris que pour atteindre des finances publiques performantes, M. Marcoux, à Québec comme à Montréal, se tourne vers une restructuration de l’organigramme municipal et des coupures importantes dans les services. Ces deux types de choix politiques ont des impacts sur la qualité des services aux citoyens et vont à l’encontre d’une amélioration continue de ceux-ci ! À Montréal le Plan quinquennal de main-d’œuvre de M. Marcoux planifiait de supprimer 2200 emplois entre 2014 et 2018. L’abolition d’autant de postes fait certainement économiser de l’argent à la ville, mais à quel prix pour les citoyens ?
Le mandat donné à M. Marcoux à Terrebonne n’est pas sans similitudes avec ses mandats à Québec et à Montréal, lesquels avaient pour but le redressement des finances publiques. Sauf qu’à Terrebonne, l’Intersyndical souhaite prévenir que l’histoire se répète, il s’agit d’ailleurs d’un des objectifs de l’alliance.
Les citoyens de Terrebonne tiennent à leurs services publics
En 2015, un sondage Léger nous apprenait que plus de 91 % des citoyens de Terrebonne sont satisfaits de leurs services municipaux. Ce taux d’approbation suivait une courbe d’augmentation qui s’illustrait déjà depuis plusieurs années. Ce que nous dit ce chiffre, c’est que les citoyens de Terrebonne tiennent à leurs services publics. À l’inverse, lors d’un sondage mené par Mainstreet Québec en novembre dernier sur le taux de satisfaction quant au travail de l’administration Plante, on apprenait qu’un citoyen sur deux juge ne pas en avoir suffisamment pour son argent avec la nouvelle administration. Si le maire Plante souhaite réellement en offrir davantage aux citoyens, s’il souhaite réellement représenter leurs intérêts à l’Hôtel-de-Ville, il doit s’assurer que la qualité des services publics fait partie de ses priorités ! C’est pour ces services municipaux que paient les citoyens de Terrebonne et ils ont droit à des services de qualité.
Citations
« D’ailleurs, dans un sondage Mainstreet qui est sorti en novembre dernier, on note que 47,5 % des citoyens de Terrebonne jugent ne pas en avoir pour leur argent avec l’administration Plante. On parle presque d’un citoyen sur deux, c’est immense et on doit le considérer. On hausse les taxes, mais les services publics ne satisfont plus les citoyens, c’est inacceptable. Ce que les citoyens veulent, ce sont des services publics de qualité, ni plus, ni moins. Si nous avons décidé de joindre les rangs de l’Intersyndical, c’est que nous y tenons nous aussi, à la qualité des services que nous offrons à la population » explique Guillaume Tremblay, président du Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne - FISA
« Les coupures à la Marcoux on n’en veut pas dans notre ville. Les citoyens de Terrebonne tiennent à leurs services municipaux et nous avons joint nos forces pour nous porter à leur défense. Le passage d’Alain Marcoux marque à ce jour l’état des services municipaux à Québec et à Montréal. Les employés ayant survécu aux coupures de l’ère Marcoux s’en souviennent avec une grande amertume. À Québec on parle d’un climat de dénigrement des employés municipaux et d’une dévalorisation de leur travail. À Montréal, on attribue à l’ère Marcoux les premières coupures dans le budget du service incendie. On parle de plus de 50 postes qui ont été supprimés et plusieurs unités qui ont dû être fermées, en plus bien sûr, des relations devenues difficiles entre la Ville et les employés », a souligné Sylvain Roy, président du Syndicat des pompiers de la Rive-Nord
« On travaille ici et on y construit nos vies : nos services publics, on y tient. Depuis deux ans, les taxes municipales ont augmenté de plus de 10% et pourtant, on craint avec raison que les économies se fassent sur le dos des services publics. Que vaut le redressement économique de notre ville si on n’a plus les services de qualité qu’on avait auparavant ? Les citoyens méritent d’être au cœur des politiques de la Ville de Terrebonne et c’est ce pour quoi l’Intersyndical existe. Nous sommes des travailleurs, mais avant tout des citoyens qui tiennent à leurs services publics », s’est exclamée Chantal Riopel, présidente du Syndicat des cols blancs de Terrebonne - SCFP
« Dans notre ville la criminalité est en baisse depuis 4 ans et ce n’est pas sans raison, c’est en grande partie grâce au bon fonctionnement de la police municipale et à l’important travail de prévention que nous faisons. Nous voulons continuer dans cette direction, nous ne voulons pas reculer. Nous sommes inquiets parce qu’au printemps 2015, alors que M Marcoux était DG de la Ville de Montréal, nos collègues policiers à Montréal ont eu une nouvelle terrifiante. On leur a annoncé que 250 postes de policiers seraient supprimés. La décision a finalement été inversée parce que les besoins d’effectifs l’en empêchaient, mais une chose est certaine : ’intention était là, on a tenté de couper 250 policiers pour économiser de l’argent sur le dos de la sécurité de la population. La similitude entre le mandat de Marcoux à Montréal et son mandat ici est beaucoup trop grande pour ne pas s’inquiéter. Si l’histoire est en train de se répéter, ce n’est que le début de nos soucis et ce sont les citoyens qui paieront. Nous ne voulons jamais avoir une telle nouvelle ici à Terrebonne » fait remarquer Patrick Lepage, président de la Fraternité des policiers de Terrebonne - FPMQ
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