Au Québec, 200 000 personnes de plus couvraient leurs besoins de base en 2017 qu’en 2012. « Sans surprise, ce sont les ménages qui étaient le plus proches du seuil de la MPC qui ont pu le franchir. C’est très préoccupant pour les personnes les plus pauvres de notre société, dont le niveau de vie n’a presque pas changé », indique Simon Tremblay-Pepin, économiste et auteur de la fiche.
Couvrir les besoins de base en un an
« La pauvreté, c’est un choix de société », analyse M. Tremblay-Pepin. « En 2016 et en 2017, on aurait pu choisir de couvrir les besoins de base de l’ensemble de la population et les revenus des personnes qui les couvrent déjà auraient quand même augmenté substantiellement. »
Paniers de la MPC disponibles en moyenne par décile des ménages et ratio comparé de l’indice panier du décile le plus riche, Québec, 2012 et 2017 (tableau complet)
Et les plus riches ?
Simon Tremblay-Pepin conclut qu’« il est tout simplement inacceptable de laisser près de 10 % de la population du Québec vivre sous le seuil de la MPC ». Alors que le 10 % le plus pauvre n’avait à sa disposition que l’équivalent d’un demi-panier de biens de consommation essentiels pour vivre, le 10 % le plus riche en cumulait presque cinq.
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