On a évoqué ce super-navire pendant les vingt-cinq ans que j’ai passés comme fonctionnaire à l’emploi de cette institution civile pour défendre la souveraineté canadienne dans ces vastes espaces maintenant menacés par le militarisme des Conservateurs et les explorations pétrolières.
En octroyant le contrat de ce brise-glace à Seaspan’s Vancouver Shipyard, les Conservateurs repoussent une demande venant d’une résolution unanime de l’Assemblée Nationale du 13 septembre 2014. Ils offrent à tout le Québec une gifle phénoménale accompagnée de quelques bonbons enrobés comme de l’entretien de bateaux. Mais ils démontrent une fois de plus ce que représente l’absurde et irrationnel cul-de-sac du fédéralisme qui coûte si cher au Québec quand il s’agit de répartir le travail équitablement entre les différentes régions du Canada. Nous nous retrouvons devant un Canada injuste et discriminatoire gouverné par les impuissants Conservateurs
De l’aveu même de Seapan’s Vancouver Shipyard, ce chantier exige déjà de voir augmenter les coûts et les délais pour fournir le navire. La proportion des taxes que les Québécois paient à Ottawa, malgré les affirmations loufoques de Monsieur Couillard, ne reviendront pas sous forme de travail salarié productif pour les ouvriers des Chantiers Davie Canada. La richesse engendrée par ce travail marchand, celui qui la crée véritablement, échappera une fois de plus au Québec.
Il faut continuer de réclamer le Diefenbaker pour le Québec. Et cesser de se contenter du peu quand on pourrait exiger une forme de justice de redistribution qui serait, répète-t-on à tout vent, le fondement d’une Confédération en réalité tout-à-fait inéquitable.
Tristes Conservateurs !
Guy Roy