Édition du 19 novembre 2024

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Politique d’austérité

Des centaines de militants CSN du secteur public en appui à leurs collègues de Sept-Iles

SEPT-ILES, QC, le 15 mars 2015 - Des centaines de travailleuses et de travailleurs des quatre coins du Québec sont arrivés à Sept-Iles par autobus, hier soir, afin d’exprimer leur solidarité envers les employé-es du secteur public de la région de Sept-Iles et de Port-Cartier, menacés de perdre la prime de rétention de 8 %, selon la volonté du Conseil du trésor.

« Les offres du gouvernement libéral envers ses employé-es sont méprisantes et arrogantes, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, qui prend part à la délégation. Mais elles sont particulièrement insultantes pour les travailleuses et les travailleurs de la région de Sept-Iles. Ce n’est pas un gel salarial de deux ans que Martin Coiteux leur propose, c’est une diminution de 8 % de leur salaire. C’est insensé ! »

« La prime de rétention de Sept-Iles et de Port-Cartier a été instaurée il y a une quarantaine d’années pour des raisons bien concrètes : résoudre les problèmes de pénurie de main-d’œuvre en région éloignée et compenser le coût de la vie particulièrement élevé, rappelle Francine Lévesque. Ces facteurs sont encore bien présents aujourd’hui, alors que les établissements de santé et d’éducation peinent à attirer et à retenir la main-d’œuvre. Le recours croissant à du personnel d’agences, à fort prix, en est la claire illustration. »

Les militantes et les militants qui sont venus en appui prendront part à la manifestation prévue ce matin à Sept-Iles. « Il était important pour nous d’envoyer un message clair aux travailleuses et aux travailleurs et à l’ensemble de la population de la région : nous ne vous abandonnerons pas. Nous ne laisserons pas le gouvernement libéral retirer 10 millions de dollars sur les salaires des travailleurs et travailleuses de Sept-Iles et de Port-Cartier, une somme dont l’ensemble des commerces et des entreprises bénéficient. À l’heure où les pertes d’emplois et les politiques d’austérité du gouvernement menacent le développement économique de la région, mettre un terme à la prime de rétention est la dernière des solutions », indique Francine Lévesque.

Environ 7500 travailleuses et travailleurs œuvrent dans les services publics sur la Côte-Nord, soit 16 % de la main-d’œuvre de la région. Ils sont présents dans les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

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